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Dans un discours adressé à la nation, Cellou Dalein Diallo, figure de proue de l'opposition guinéenne, a souligné que l'année 2024 sera cruciale pour l'avenir du pays. Il a mis l'accent sur la responsabilité de la junte au pouvoir dans la gestion de cette transition, appelant à des élections libres, inclusives et transparentes.
Diallo a débuté son discours en rappelant la tragédie récente de l'incendie du dépôt central des hydrocarbures de la Société Guinéenne de Pétrole (SGP), exprimant sa solidarité envers les victimes et saluant les forces de défense et de sécurité. Il a également évoqué les jeunes tués lors de manifestations, soulignant l'impunité qui prévaut dans de tels cas.
Le leader de l'opposition a ensuite abordé le phénomène de l'émigration massive de la jeunesse guinéenne, attribuant cette tendance au chômage, à la précarité et aux restrictions des libertés. Il a plaidé en faveur d'une Guinée offrant des opportunités et un avenir aux jeunes, mettant en garde contre une société où la délinquance prospère.
Cellou Dalein Diallo a insisté sur l'importance du dialogue, du compromis et de l'intelligence collective pour construire un avenir meilleur. Il a déploré les atteintes à la démocratie en cours, dénonçant la répression des voix dissidentes, la restriction de la liberté de la presse, et la violation des principes démocratiques énoncés dans la Charte de la transition.
Add a commentGuinéennes, Guinéens, Chers compatriotes,
A la veille de la nouvelle année qui s’annonce, je voudrais exprimer au peuple souverain de Guinée y compris nos compatriotes établis à l’Étranger, aux compatriotes alités et qui souffrent, aux frères d’armes en mission pour défendre la liberté et la démocratie, aux personnels diplomatiques accrédités dans notre pays, aux partenaires techniques et financiers ainsi qu’aux communautés étrangères qui ont fait le choix de vivre parmi nous, mes vœux de bonne et heureuse année 2024.
Je souhaite à toutes et à tous une année de paix, de prospérité, et surtout de santé, afin de poursuivre ensemble, dans la sérénité, la concrétisation de nos aspirations profondes pour notre pays.
A tous les peuples du monde éprouvés par les conflits et diverses tensions, je renouvelle la sympathie et la solidarité du peuple de Guinée.
En cette année qui s’achève, je réitère solennellement mon attachement indéfectible à la promotion du vivre-ensemble, au dialogue et à la paix ainsi que mon entière disponibilité à toujours apporter ma pleine contribution à l’avènement d’une Guinée émergente, plus solidaire, plus sûre et tolérante.
Nos succès et nos satisfactions durant l’année écoulée suffisent à nous motiver pour en faire davantage et espérer mieux durant les douze prochains mois.
Nous sommes conscients des défis à relever, cependant, il est évident que, de manière générale, nous nous sommes améliorés en 2023, et je voudrais vous exprimer ma fierté d’avoir contribué, avec vous, à cette avancée positive.
L’apport de l’ensemble des Guinéens, des partenaires et amis de la Guinée, est d’une importance capitale car, c’est la somme de toutes nos contributions au bien-être du pays qui façonne le devenir de notre Nation. Je vous exhorte à magnifier et à ne jamais douter de l’avenir radieux de notre pays.
Guinéennes, Guinéens, Chers Compatriotes,
Des avancées considérables ont été réalisées dans notre processus de rétablissement du vivre-ensemble. A titre d’exemples, les concertations initiées au lendemain de la prise de responsabilité par le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) en passant par les journées de pardon-vérité, le cadre de dialogue Inclusif Inter- Guinéen et tout récemment la chaîne de solidarité mise en place spontanément pour venir en aide aux victimes de l’incendie du dépôt des hydrocarbures survenus à Kaloum sont une parfaite illustration du progrès accompli.
C’est l’occasion pour moi d’adresser, une fois de plus, mes condoléances aux familles éplorées et de remercier les structures spécialisées en particulier les Forces de défense et de sécurité, les unités de secours, pour les efforts consentis pour sauver des vies, et les pays amis pour leur soutien ainsi que leur solidarité en faveur de notre pays pendant cet incendie dévastateur.
La cohésion sociale, qui est une dimension cruciale de la Transition, mérite d’être renforcée davantage et préservée, afin de maintenir notre pays dans le concert des Nations qui inspirent admiration et considération. J’en appelle au sens élevé de patriotisme et de responsabilité de chacune et chacun, pour se mettre au-dessus de toute considération partisane, afin de faire de notre pays une concentration de forces et d’intelligences, un tout, un bloc riche de sa diversité pour bâtir un avenir meilleur.
Add a commentLire la suite : Vers un Avenir Radieux : Discours du Colonel Mamadi Doumbouya pour le Nouvel An 2024
Si l’on était dans un pays normal, on se serait demandé pourquoi le principal dépôt d’hydrocarbures du pays a été installé en plein centre-ville, à un doigt du port, à un jet de pierres de la présidence de la République, des ministères, des grands services publics et privés. Mais comme on est Guinée, et que chez nous, rien ne sera jamais normal, remercions plutôt le Bon Dieu, toute la ville de Conakry n’a pas été réduite en cendres.
Estimons-nous heureux, les génies qui nous gouvernent n’ont pas pour l’instant placé les usines d’acide sulfurique dans les hôpitaux et les gazoducs dans les nurseries.
Comme on est Guinée, on ne saura jamais les causes exactes de cette catastrophe ni l’ampleur des dégâts matériels ni le nombre exact des victimes. De Sékou Touré à Mamadi Doumbouya, les génies qui nous gouvernent font ce qu’ils veulent et ne rendent compte à personne, encore moins au peuple, cette roture, cette plèbe, cette racaille juste bonne à chanter et à danser, Juste là pour courber l’échine et faire les louanges du chef.
Comme on est en Guinée, c’est 5 jours après la catastrophe que notre putschiste du 5 Septembre a décrété un deuil national. Comme on est en Guinée, c’est dix jours après, qu’il a pris la peine de se rendre sur les lieux du drame. Qui n’est pas content ?
Les Guinéens se souviennent que ceci n’est pas la première explosion meurtrière qu’a connue notre pays. Déjà, en 2001, une déflagration s’était produite au Camp Alpha Yaya Diallo, faisant des centaines de morts. A plusieurs reprises, le gouvernement français qui à l’époque n’entretenait même pas des relations diplomatiques avec notre pays avait poussé en vain nos autorités de l’époque à transférer cette véritable poudrière en un lieu plus sûr. Y avait-il eu une enquête, des inculpations voire des condamnations ?
Pour ma part, je n’en sais rien. Et de toute façon, pour nos jeunes et fringants dictateurs, s’expliquer, c’est se rabaisser : l’opinion publique, c’est de la foutaise, le chef est l’égal des dieux, il ne rend compte qu’à lui-même. Et surtout, il a un besoin fou de tuer par le garrot, par l’épée, par le canon, par la gégène, par la diète noire ou par simple négligence. Nos dirigeants ont toujours soif, et leur boisson préférée, c’est le sang. L’Etat guinéen, c’est la barbarie à l’état pur.
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