La promotion de la diversification de l’économie est plus que jamais une nécessité. Le gouvernement Youla en est sans nul doute conscient. C’est pourquoi il promet de s’y atteler afin de réduire la dépendance vis-à-vis des mines «dont nous mesurons l’impact de la volatilité du marché et l’imprédictibilité des choix stratégiques de ses acteurs », reconnait le premier ministre.
«Les besoins de transformation et de diversification de notre économie mais aussi celui prioritaire de la réduction constante de la pauvreté, dictent au Gouvernement de faire de l’Agriculture et plus généralement du développement rural, un des principaux leviers de notre développement socioéconomique », indique le locataire du Palais de la Colombe.
Lequel révèle que l’ambition du Président Alpha Condé pour le secteur agricole qui découle de notre immense potentiel est de faire de la Guinée, un Grenier agro-alimentaire pour la sous-région voire le continent et un exportateur majeur.
Il s’agira, en particulier, dira-t-il, de mettre en oeuvre l’ambitieux Programme Accéléré de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et de Développement Agricole Durable 2016-2020.
«En outre, le Gouvernement continuera à assurer la mise en œuvre des campagnes agricoles avec l’acquisition et la distribution d’intrants agricoles, la formation et l’encadrement des exploitants agricoles et des groupements de producteurs et productrices.
Il s’agira d’appuyer le développement des filières par une approche sélective afin de faire de la Guinée un leader mondial sur des produits phares et favoriser le développement de leur chaîne de valeur».
«Dans cette perspective, le Gouvernement a d’ores et déjà entrepris de prendre une série de mesures urgentes et prioritaires pour soutenir et relancer la production et l’exportation dans les filières café, cacao, palmier à huile et anacarde. S’agissant de la filière anacarde par exemple, les mesures concrètes prises par le Gouvernement portent notamment sur la fixation d’un prix plancher d’achat bord champ des noix de cajou, l’interdiction de l’exportation de ce produit par les frontières terrestres, le respect de la réglementation restreignant l’exportation de la noix de cajou par les seuls port et aéroport de Conakry, la suspension immédiate provisoire de la redevance de 100$ US prélevée pour le passage du conteneur au scanner, la commercialisation des noix de cajou par les seuls opérateurs économiques dûment agrées’, détaille Mamady Youla.
Qui joute que son gouvernement s’attèlera au renforcement des infrastructures de production avec notamment un accent sur le développement des pistes rurales, et l’accroissement des zones irriguées.
«Enfin, nous engagerons la réforme et l’amélioration du cadre institutionnel et structurel du secteur, en ciblant notamment la revue des documents de politique agricole et études spécifiques ainsi que la réalisation du Recensement National de l’Agriculture», conclut-il
Ben Youssef