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Quand le papier bleu coule, on assiste à un procès de forme. Car, enquêter sur un personnage d’envergure est le régal du journaliste.
Mais, comme nous l’enseigne ce proverbe Bantou, « la vérité judiciaire est à la vérité ce que le margouillat est au crocodile ».
En enquêtant, je ne fais pas ici oeuvre de justice, je n’ai absolument pas vocation à condamner ni à distribuer des prix de la vertu, comme l’a souligné, Pièrre Péan dans son ouvrage « La République des Mallettes ».
Cependant, ce que je fais est de nature à participer au difficile décryptage du monde dans lequel je vis, où nous vivons tous. Jamais je n’ai mesuré le fossé existant entre la vérité
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Lors de la nuit du destin qui se célèbre le vingt septième jour du mois de ramadan, un imam de la ville de Kankan, en l’occurrence Nanfo Ismaël Diaby, lit et commente le coran en langue nationale maninka devant ses fidèles. Ce qui aurait pu paraître anodin va rapidement prendre l’allure d’un scandale religieux qui agite la cité et au-delà tout le pays. Ledit scandale a éclaté les jours suivants quand les gens ont découvert sur les réseaux sociaux la vidéo de la prière postée certainement par un des fidèles.
La ligue islamique régionale de Kankan, partant du dogme que le coran doit obligatoirement être lu en arabe avec si possible un commentaire dans une autre langue, prend aussitôt la décision d’interdire à l’imam Diaby toute prêche dans les mosquées et toute chronique religieuse dans les médias, et ce jusqu’à nouvel ordre. Par ailleurs des gens n’hésitent pas à proférer des menaces de mort à l’imam. Ainsi la décision ne manque pas de créer un débat plus ou moins houleux entre les citoyens qui l’approuvent et ceux qui la dénoncent. Ça ne peut en aucune manière laisser indifférent tout citoyen, musulman ou pas, désireux de la préservation des libertés et des droits fondamentaux qui constituent le socle de toute démocratie véritable.
Cette affaire n’interpelle personnellement parce que j’y vois une atteinte intolérable à la constitution de la république, notre loi fondamentale. Celle-ci déclare en effet en plusieurs de ses articles la laïcité de l’Etat guinéen ainsi que les libertés d’opinion et d’expression. Les juristes explicitent ces différents articles en disant à propos de la laïcité de l’Etat qu’il en résulte l’égalité de droit d’exister de toutes les religions pratiquées en Guinée, l’Etat ne se doit pas d’intervenir dans l’organisation et le fonctionnement des affaires religieuse et en retour celles-là doivent se garder d’interférer dans les affaires de l’Etat. Pour ce qui est des libertés d’opinion et d’expression, il est reconnu à tout citoyen guinéen d’avoir son opinion et de l’exprimer librement sur tous les sujets y compris la religion. Même la liberté de ne pas avoir de religion, autrement dit d’être athée, est garantie par la loi.
Le malheur est que notre constitution est régulièrement violée et par l’Etat et par les citoyens. Par exemple l’Etat a tort de créer un secrétariat d’Etat aux affaires religieuses ou de
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L’État guinéen n’est-il pas en train de s’administrer un coup de poignard qui lui sera très fatal dans la crise de Kountigui? Pendant que le combat devient de plus en plus rude entre le Chef coutumier de la basse côte et certains fils de la même localité, une bonne partie des hauts percés de l’État se livrent à un jeu très nocif pour la concorde entre les basse-côtiers.
Des pyromanes la nuit et pompiers le jour. Ils activent le feu en radicalisant les positions, et ils reviennent après pour jouer le double-rôle. Aujoud’hui, on est tous d’accord qu’il y’a un risque assez probable de division dans cette partie du pays. Beaucoup sont ceux qui désapprouvent les positions politiques volatiles du Chef
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