Samedi soir, tous les regards seront tournés vers le stade Alassane Ouattara d’Abidjan. Le Syli national de Guinée affrontera les Léopards de la RD Congo pour un duel décisif dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2025. Plus qu’un simple match, c’est un rendez-vous crucial pour l’avenir d’une équipe, d’un peuple, et Titi Camara, ancien international emblématique et ambassadeur du football guinéen, le sait bien.
L’homme qui a jadis fait vibrer le Syli avec ses exploits sur le terrain n’a rien perdu de sa passion. À quelques heures du choc, il s’adresse à ses héritiers, les incitant à tout donner pour décrocher la victoire. “La pression doit devenir une force motrice”, martèle-t-il. Pour lui, ce match est un point tournant et les joueurs doivent entrer sur le terrain avec une concentration maximale. Ce n’est pas la première fois que le Syli croise le fer avec la RDC : la dernière victoire remonte à janvier 2004, un souvenir qui doit inspirer le groupe de Michel Dussuyer.
Mais le football, c’est le présent. Titi Camara le sait : la bataille de ce soir doit être gagnée sur le mental et l’envie. “Nous avons une ossature solide, et moi, je suis confiant”, lance-t-il au micro de la Fédération guinéenne de football. L’ancien capitaine appelle à une mobilisation totale, à une unité sans faille. Les trois points sont impératifs pour aborder le dernier match contre la Tanzanie avec sérénité.
La Guinée a montré des signes de relance avec une double victoire en octobre contre l’Éthiopie. Pourtant, comme le souligne Titi Camara, il reste encore quatre mi-temps à jouer dans cette campagne. Ce soir, pas d’alternative : il faut s’imposer. Une victoire rapprocherait un peu plus le Syli de la CAN 2025. Et au-delà de la qualification, c’est une question d’honneur, d’identité, de fierté nationale.
Les joueurs du Syli ont désormais un devoir : porter les espoirs d’un pays, et offrir à Titi, à la Guinée, une performance digne du cœur de lion qu’ils sont censés incarner. Le rendez-vous est pris. À eux d’écrire l’histoire.
Louda Dia