Quelque soit le talent des 22 joueurs, un match se termine toujours par la victoire d’une des deux équipes, lorsque la compétition est dotée d’un trophée, pour lequel les compétiteurs rivalisent.
L’exception à la règle réside dans le score nul, où on dit qu’il n’y a eu ni vainqueur, ni vaincu. Et là, c’est lorsqu’il s’agit d’un simple derby pour le plaisir des yeux, du moral, de l’esprit et du corps : une fontaine de jouvence pour les acteurs ? Certes !
Cette discipline qui prend le dessus sur toutes autres formes de sports aujourd’hui est porteuse de la magie psychologique susceptible d’émouvoir tous les âges, sans distinctions de sexes, ni de couleurs de la peau, encore moins du statut social. Son caractère mobilisateur, s’incruste même dans les paramètres politiques, avec tout son cortège de risques, en termes de gestion de la bonne gouvernance.
Aucun état ne peut aujourd’hui, se défaire des contraintes financières liées au foot, au motif qu’il y a bien d’autres exigences plus nobles, en s’abstenant d’offrir à sa population la joute dont elle a droit. Rien que l’énergie, pour permettre de suivre à la télévision un match de football, n’importe lequel, à dimension international, semble onéreuse pour nos économies. Mais, nos gouvernants n’ont plus le choix.
Les concepteurs des schémas marketing et commerciaux de leurs cotés sont légions et font tout, pour rendre le marché obligatoire pour les nations de par le monde. Un néo- colonialisme à l’ère du numérique, comme cela se passe actuellement en politique aussi, avec la démocratisation de tous les régimes et de toutes les formes de gouvernances, au risque d’avoir la communauté internationale sur le dos.
En effet, autant le football a ses règles et principes, autant la politique de notre époque a ses contraintes et ses balises.
En revanche, la politique ne se joue pas comme sur un terrain de foot. Alors là, pas du tout !
La compétition à ce niveau, ne se fait pas aux travers le talent des 22. Et, le trophée ne s’arrache pas par la virulence et la témérité d’un Onze par rapport à l’autre sur le terrain, mais plutôt par la force de l’argument, devant ceux qui sont appelés à investir leur confiance aux acteurs en compétition, c’est-à-dire le Peuple, qui se prononce à la faveur des joutes électorales, séquencées dans les limites du temps. Les projets de sociétés sont dans ces conditions, les seuls et les meilleurs indicateurs de perception par lesquels les joueurs parviennent à attirer plus de sympathisants et de voix pour se faire élire comme champion du combat.
Mais si jamais, le pacte n’obéit pas à la volonté populaire, tel que scellé pendant le championnat, le Préféré pourrait se voir devenir le Rejeté, par ce même Peuple à la Finale.
Alors que sur le terrain de foot, le Trophée est acquis une bonne fois. Les spectateurs du moment de gloire ne le retirent pas, des années après.
Contrairement au foot, le score nul en politique n’est pas accepté comme résultat final et définitif. Mais, comme celui-ci, il y a toujours un vainqueur et un vaincu.
Alpha Kabinet Doumbouyah, journaliste et fondateur du site www.aubenouvelleguinee.com