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Un journaliste de votre journal en ligne, ramatoulaye.com, a rencontré l'un des responsables de l'ADLAM (Guinée), à ​​savoir Amadou Gongoret Diallo, le secrétaire national chargé de l'éducation, le jeudi 23 août 2021. Au cours de cet entretien, le focus était de discuter de l'importance d'Adlam et de son impact en Afrique et dans d'autres parties du monde. Selon Amadou Gongoret Diallo, l'écriture est la base de tout développement, et donc cette écriture mérite d'être prise au sérieux par le peuple guinéen car, selon lui, « la plume est plus puissante que l'épée ». Il appelle la jeunesse guinéenne à embrasser ce scénario et exhorte les hommes d'affaires et les personnes bien intentionnées à se manifester et à soutenir cette noble cause.

Interrogé sur le sujet, Amadou Gongoret Diallo explique : « Il faut préciser que l'Adlam est un système d'écriture utilisé pour écrire en langue peule ainsi que plusieurs autres langues africaines. Cette écriture a été inventée par deux frères guinéens, Ibrahima Diégo Barry et son jeune frère Abdoulaye Diégo Barry, en 1989 en Guinée. Adlam est composé de 28 lettres, dont 5 voyelles, et s'écrit de droite à gauche », a-t-il dit. un jour : « Personne n'a le droit d'effacer une page de l'histoire d'un peuple car un peuple sans histoire est un monde sans âme" », a-dit Alain Foka

"Ainsi, chaque peuple a sans doute une culture, ce qui veut dire qu'un peuple sans écriture est un peuple sans histoire. Aujourd'hui, on parle de civilisations antiques et médiévales parce que ces civilisations avaient un système d'écriture. Regardez ce qui se passe maintenant ; notre culture tend à disparaître simplement parce qu'il est écrit dans une langue étrangère, donc la falsification se produira à ce niveau, et quand il est falsifié, il perd sa valeur, c'est une opportunité de promouvoir la culture et la tradition africaines à travers cette écriture.

Notre culture est au bord de l'extinction. Nous aimons parler de développement, il est donc important de rappeler à cette nouvelle génération que nous ne pouvons pas nous développer en utilisant la langue écrite d'un autre. Pour se développer, nous avons besoin de notre propre système d'écriture, tout comme la France, l'Angleterre, la Russie, l'Inde, la Chine, le Japon et bien d'autres. Ils écrivent et étudient dans leur propre langue. Pourquoi pas nous ? Nous avons des langues en Afrique qui sont riches en vocabulaire, alors pourquoi ne pas inventer une écriture pour ces langues ? La langue, surtout lorsqu'elle est

écrite, est le premier véhicule de la culture d'une société car apprendre une langue implique d'assimiler et de reproduire la culture véhiculée par cette langue... Ainsi, à travers la langue écrite, la société façonne la pensée, la mentalité et la culture sociale.

C'est l'occasion pour nous d'avoir un beau scénario comme ADLAM reconnu par l'une des plus grandes entreprises mondiales, 'Google', à travers ces deux frères. Aujourd'hui, il est étudié dans plusieurs pays africains, comme le Nigeria, le Tchad, la Gambie, le Sénégal, le Niger, le Cameroun, la Mauritanie, le Soudan, etc. Si nous, Guinéens, négligeons d'apprendre cette écriture, ce serait une grave erreur. Heureusement, ce n'est pas le cas car nous avons 22 centres ou antennes à Conakry et dans tout le pays. C'est quelque chose dont nous pouvons être fiers. Il y a des mots Pular qui ne peuvent pas être écrits en français ou en arabe ; ils ne peuvent être écrits correctement qu'en Adlam », a-t-il souligné.

Poursuivant, Amadou Gongoret Diallo appelle les jeunes, les hommes d'affaires et les personnes bien intentionnées à soutenir ce scénario pour le bien de notre culture. « J'invite tous les Guinéens, quelle que soit leur origine, à embrasser ce beau scénario qui peut faire de nous une puissance mondiale en matière de technologie et d'innovation demain. A travers ce scénario, il est possible de participer au concert des grandes nations.

Il est à noter que la reconnaissance d'ADLAM par Google n'a pas été facile, et c'est l'occasion pour nous de remercier tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l'acompte versé à Google. Aujourd'hui, tous les téléphones ou ordinateurs de dernière génération sont équipés de claviers Adlam, ce qui est un avantage non négligeable.

Promouvoir ce scénario nécessite des financements, c'est pourquoi nous invitons les hommes d'affaires et les personnes bien intentionnées d'ici et d'ailleurs à contribuer au moins le minimum. Les intellectuels sont encouragés à apprendre cette écriture pour apporter une valeur ajoutée en traduisant des livres dans cette langue, tout comme le professeur Mamadou Oury Barry, qui a traduit un livre de physique en Adlam, actuellement disponible à notre siège.

A la jeunesse guinéenne, je vous exhorte à vous intéresser à apprendre à lire et à écrire dans cette écriture. La meilleure façon de promouvoir notre culture est d'écrire dans nos langues. Je n'ai pas de connaissance divine, mais bientôt ceux qui ne savent ni lire ni écrire en Adlam seront analphabètes."

Interview réalisée par : Algassimou Diallo pour ramatoulaye.com