Mahamoud Fadiga, reste introuvable depuis la descente musclée des hommes en uniforme à son domicile le samedi 11 juin 2016.
Une opération commando qui intervient après une procédure de filature lancée par les services de police et de la gendarmerie contre le jeune Fadiga, à qui l’on reproche d’être le principal instigateur des manifestations politico-populaires dans les rues de Cosa-Bambeto –Hamdallaye, (quartiers chauds de la capitale et par ailleurs rétifs au pouvoir de Conakry).
La brigade –Anti criminalité ‘’BAC’ qui était à ses trousses depuis un bon moment aurait enfin mis le grappin sur ‘’Mohamed ’’ ; selon plusieurs témoins anonymes rencontrés parmi ses voisins immédiats.
Son nom circule depuis sur toutes les lèvres comme étant aux ordres de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le principal parti d’opposition dirigé par Cellou Dalein Diallo, qui ne cesse ces derniers jours d’appeler à la désobéissance civile en protestation contre le régime du Président Alpha Condé que ses adversaires accusent de refuse d’organiser les élections locales (communale et communautaires).
Ce nouveau leader de koloma 2 commande une petite bande ‘’armée’’ de jeunes du secteur 3 qui montent au front avec de simples pierres (projectiles) face à des policiers et gendarmes qui n’hésitent pas à se servir de leurs armes. Pour le moment, il retient ses troupes d’élite composées de voyous et de diplômés, sans emplois. Les 20 et 23 avril, il n’a envoyé que les « petits » dans la rue, des gamins souvent désœuvrés et volontaires ou manipulés. Un jeu dangereux, parfois mortel.
« L’Axe », du nom de cette zone déshéritée de la commune de Ratoma traversée par la route « Le Prince », concentre des quartiers peuls (l’ethnie majoritaire du pays), contestataires, et pauvres du nord de Conakry. L’ancien président Lansana Conté l’avait surnommée pour sa turbulence «l’Axe du mal».
Une artère redoutée de Conakry où certains taxis du centre de la capitale refusent de desservir de peur d’être braqués en pleine journée par des bandes sans pitié.
D’autres franchissent, le pied sur l’accélérateur, ce labyrinthe de misère où survivent grâce à la solidarité ethnique et aux trafics des familles privées de chemins asphaltés, d’eau courante, d’électricité, d’écoles et d’hôpitaux publiques. La quasi-totalité des habitants sont des Peuls originaires du Fouta. Tous dénoncent une « politique ethnocentrique » du président Alpha Condé, accusé de privilégier les membres de son ethnie, les Malinké.
Ce jeune Mahamoud Fadiga, marié à Fanta Kaba et âgé d’une vingtaine d’années est issu d’une très grande famille de marabout de l’ethnie diakhanke. Mais, lui, a proféré rangé le chapelet et le grand boubou pour se faire un nom dans l’arène politique guinéenne.
Dans ce climat de tensions politico-ethnique exacerbées par le pouvoir comme par l’opposition, il a réussi à organiser, structurer sa ‘’troupe’’ et instaurer la loi dans la zone avec l’aide des jeunes surexcités qui sont tous acquis à sa cause.
Tous les clans de koloma, cosa,Bambeto étaient a sa guise. il ne fume ni la drogue, il ne bois ni l’alcool, mais d’un simple coup d’appel il pouvait faire sortir des centaines de jeunes dans la rue .
C’est pourquoi il était convoité par plusieurs leaders de l’opposition.
Pour palier a ce problème qui troublait le sommeil des pouvoirs publics, la Brigade Anti Criminalité a procédé à l’arrestation de plusieurs de ses éléments.
Et la nuit du samedi 11 juin 2016 la même Brigade anti criminalité a rendue une visite inopinée au domicile de Mohamed en arrêtant sa femme Fanta Kaba qui sera libérer le matin.
Sa famille et son épouse sont toujours sans nouvelles de lui, mais certaines indiscrétions pensent que Mahamoud Fadiga a été péché par la police. D’autres confient qu’il est déjà en fuite.
En tout état de cause, il reste introuvable depuis le 11 juin dernier.
Abdoul Latif Diallo
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