«Avec sa femme l’homme procrée et se perpétue. Avec son métier, il crée et son œuvre le perpétue aussi », disait l’autre. Assassiné le vendredi 05 février lors d’un affrontement entre militants de la principale formation politique d’opposition –UFDG- par un inconnu, Elhadj Mohamed Koula Diallo de Guinee7.com ‘’n’est pas mort’’. Pourquoi? Notre confrère vit et vivra éternellement à travers ses œuvres que plus d‘un Guinéen-et pas seulement ceux qui l’ont pratiqué- n’ont eu de cesse de louer depuis sa tragique disparition ce dorénavant vendredi noir. Inutile de revenir dessus tant Elhadj, comme l’appelait-on affectueusement, aura été un reporter dynamique et dévoué qui pratiquait le journalisme, métier à risque et dégarni sous nos cieux, avec passion. Et surtout il faisait preuve de désintérêt criant face à un quelconque besoin pécuniaire. Chose étonnante, Elhadj ne trichait pas et donnait toujours le meilleur de lui-même partout où besoin est. Et ce, partout où il est passé. De La République à Afrik.com en passant par Guinee7.com.Khalil Gibran l’aura sans aucun doute vu juste en philosophant que : «vous ne donnez que peu lorsque vous donnez vos biens. C’est lorsque vous donnez de vous-même que vous donnez réellement».
Et c’est à juste raison que la famille de la presse nationale lui a fait l’honneur de rebaptiser la salle de conférence de la maison des journalistes de son nom. Pour que celui-ci continue de résonner à jamais dans le firmament médiatique guinéen. Un évènement qui a été précédé d’une marche de protestation contre cet assassinat crapuleux pour dire : « Un mort de plus, un mort de trop. Nous réclamons justice». Sans compter la ‘’journée sans presse’’ décrété mardi en la mémoire l’illustre disparu. Et d’ailleurs des démarches judiciaires entreprises dans le cadre de cette affaire, les confrères d’Elhadj Mohamed Koula Diallo vont se constituer partie civile, pour que le ou les coupables soient retrouvés et sanctionnés. Et sur le plan civil, ils demanderont réparation pour sa veuve et de son enfant. Elhadj ‘’n’est pas mort !’’
Ben youssouf