Cela fait maintenant 100 jours que le mystère plane sur la disparition de Foniké Menguè et Billo Bah, deux figures emblématiques du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Enlevés en juillet dernier, leur sort suscite une inquiétude croissante au sein de la société civile guinéenne. Ce jeudi 17 octobre 2024, Ibrahima Diallo, responsable des opérations du FNDC, a partagé son désespoir lors d'une interview sur les ondes de Radio France Internationale (RFI).
« Nous redoutons le pire », a-t-il affirmé, soulignant l'angoisse palpable qui entoure le sort de ses camarades disparus. Les résonances tragiques de précédents, tels que les décès du général Sadiba Koulibaly et du colonel Célestin Bilivogui, nourrissent ses inquiétudes. Pour lui, ces événements laissent présager un destin funeste pour Menguè et Bah.
Diallo a appelé à une enquête internationale de la part des Nations Unies, insistant sur l'urgence d'éclaircir les circonstances de ces disparitions. « Lorsque Foniké Menguè et Billo Bah ont été enlevés, ils ont été dirigés vers le pénitencier de Fotoba, sur l’île de Kassa, près de Conakry. Aucune information contraire ne nous est parvenue, ce qui renforce notre crainte qu'ils s'y trouvent toujours. Cette prison, sous la responsabilité de la junte, a déjà été le théâtre de tragédies », a-t-il précisé.
L'activiste a également exprimé son exaspération face au mutisme des autorités. « Nous frappons à toutes les portes pour obtenir une enquête internationale. La junte doit assumer ses responsabilités et apporter des clarifications. Les familles de nos amis et camarades ne peuvent plus vivre dans cette incertitude », a-t-il ajouté.
La question qui demeure en suspens est la suivante : Foniké Menguè et Billo Bah sont-ils encore en vie ? L'inquiétude s'intensifie, et la pression monte pour que des réponses soient enfin fournies.
Alpha Amadou Diallo