La fermeture récente de trois antennes relais de médias à Kankan suscite de vives réactions au sein de la communauté médiatique guinéenne. Le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) a tenu à clarifier la situation, s'appuyant sur des informations recueillies par son antenne locale.
D'après le SPPG, les antennes concernées ne représentent pas des stations principales, mais des relais dont les radios mères se situent dans d'autres régions du pays, telles que Baraka FM, basée à Kindia. Selon les explications fournies par le secrétaire général du syndicat, ces relais n’avaient pas encore reçu les autorisations nécessaires pour débuter leurs émissions.
« Les propriétaires avaient introduit les dossiers, qui suivent leur parcours normal au ministère de la Communication. Cependant, l’équipe en charge de la gestion de l’antenne relais s’est précipitée, probablement par mécompréhension, à lancer la radio à Kankan avant d’obtenir les documents requis », a déclaré Sékou Jamal Pendessa.
Face à cette situation délicate, le SPPG a pris l'initiative de contacter les propriétaires des médias. Nombre d’entre eux reconnaissent leur erreur et s'engagent à régulariser leur situation. « Ils nous ont affirmé qu'ils avaient effectivement tort, mais ils promettent de se conformer aux exigences légales. Le SPPG les encourage donc à poursuivre leurs démarches pour obtenir les autorisations nécessaires », a ajouté Pendessa.
Le syndicat appelle également les autorités à accélérer le processus d'autorisation de réémission afin de ne pas décourager les jeunes professionnels déjà investis dans le secteur. Plutôt que de condamner publiquement ces pratiques, le SPPG privilégie une approche constructive, visant à soutenir les médias dans leur démarche de régularisation.
Fatimatou Diallo