Des travailleurs de la société de transport urbain Albayrak (S.A) ont mis leur menace de grève en exécution ce lundi, 31 mai 2021, en appelant à l’observation d’un débrayage. Réunis en grand nombre au siège de la société, dans la commune de Matoto, ces conducteurs de bus de transport urbain réclament une augmentation de salaire et le paiement de plus de 19 mois de subventions.
Interrogé dans la foulée par un de nos reporters Aboubacar Fofana Mariama Fofana porte-parole des gréviste, a donné des détails de leurs revendications.
« Nous sommes aujourd’hui-là avec l’ensemble des travailleurs par rapport à un blocus que nous avons décidé à l’unanimité d’observer pour exiger à l’Etat le payement de plus de 19 mois de subvention. Nous sommes dans la cour tranquille parce c’est un débrayage. Et Ce débrayage va durer plus de trois jours ça va continuer ins-Allah parce que nous sommes unis. Les régulateurs, les conducteurs, les contrôleurs fraude, les hommes d’atelier, les mécaniciens c’est l’ensemble qui est en train d’observer ce blocus.
Nous exigeons également à l’Etat d’envoyer des nouveaux bus pour garantir notre emploi et des pièces de rechange pour entretenir de quelques bus qui sont là. Avant c’était 50 bus qui fonctionnaient mais aujourd’hui, on est incapable de sortir 28 bus. Les bus sont amortis
tous les jours. Après 4 à 5 jours c’est un bus de moins qui s’ajoute aux bus immobilisés. Cela menace énormément la garantie de travail. On ne peut pas évoluer comme ça. Nous constatons sur le réseau urbain, les bus tombent en panne brusquement. Quand cela est, c’est des accrochages entre l’équipage et les passagers. Cette situation ne nous honore pas », a-t-il souligné
Aboubacar Mariam et ses collègues grévistes promettent de passer à la vitesse supérieure si toute-fois, les autorités passent outre leurs réclamations.
« Nous avons décidé d’alerter, maintenant là. Et si l’alerte n’est pas compris par les autorités compétentes, dans les jours qui suivent nous allons déposer en bonne et due-forme une plate-forme revendicative et aller en grève. Dans ce cas, nous allons adresser une lettre à la mairie de Matoto, adresser une lettre en bonne et due forme à la direction, déposer des courriers un peu partout pour nous permettre d’être dans la rue et de ne pas être bastionner par les policiers », a indiqué Fofana Aboubacar Mariam.
Par ailleurs notre interlocuteur invite ses collègues à la solidarité pour réussite de ce débrayage. « Nous demandons aux braves travailleurs de cette société d’observer le blocus et de rester concentrer derrière notre syndicat. Nous demandons des excuses à cette brave population qui en train de souffrir, ce n’est pas notre souhait de ne pas sortir. Nous voulons travailler mais l’état de ces bus là ne nous encourage à aller. En plus la subvention n’est pas payée, les bus ne sont pas entretenus. Ce qui nous pousse d’ailleurs à demander à l’Eta de prendre la Société Albayrak comme une priorité de transport public »
Oumou salé Diallo