DECLARTION
Suite aux évènements malheureux survenues à Macenta, au sujet de l’inauguration de la résidence du patriarche du 26 au 27 décembre 2020 ayant entrainé vingt-deux (22) morts de nombreux blessés ainsi que des dégâts matériels importants, nous, nous jeunes Lomas de Macenta résident à Conakry, regrettons de tels actes de barbaries. Nous adressons nos condoléances les plus attristées aux familles endeuillées et souhaitons un rétablissement rapide aux blessés.
Cependant, nous contestons un paradoxe à Macenta : une communauté qui revendique les statuts de fondateur d’une ville où ses arrières parents ont été accueillis avec hospitalité.
(lire le rapport final du PNUD sur l’Etude diagnostique des conflits récurrents en Guinée forestière, 2016, à la page 45 et 71 disponible sur le net). Or, la chefferie traditionnelle ne s’acquiert pas par les armes, ni par l’intelligence ou les moyens ; « elle se transmet par héritage de père au frères et fils ou à défaut aux neveux » (lire les ouvrages de Jacques GERMAIN, Peuples de la Forêt publié en 1984, et Domi Jean Marie DORE, La résistance contre l’occupation coloniale en Région Forestière publié en 2009).
Par méconnaissance de l’histoire générale de la Guinée qui reconnait le statut d’autochtones aux peuples de la forêt dont les Tomas ou Loma à Macenta, les Kpélé à N’Nzérékoré, les könö à Lola, les Manon à Yomou et les kissi à Guéckédou et Kissidougou, ces personnes continuent de propager des contrevérités. Qui peut contester l’administrateur colonial Jacques Germain et l’écrivain Domi Jean-Marie DORE ? Les Toma, se sont d’abord sédentarisés en pays Kouranko et Kissi actuels vers 1570-1600, avant de descendre en trois vagues successive Macenta où ils ont trouvé sur les lieux aucune espèce de vie humaine avant de rencontrer les Kpélé à l’Est. On parle de Malinké et de Koniaké au Nord de Macenta. Les Konianké y avaient formé un royaume en 1864 notamment à kouankan.
La Tombe du Fondateur de Macenta Massa KOIVOGUI existe. La marque de la langue toma sur la nom la ville (Massata devenu par déformation Macenta), les collines et plateaux environnant la commune urbaine de Macenta nommé en toma (Kpaïnghizé, woko, woloto, Kalivassa, etc) et les cours d’eau (Zézinada, Wonigba, Zazazia,, Bölöga etc) sont des preuves de la paternité du statut de fondateur de Macenta à la communauté lama. Le couplage du toma avec le koniaké, communauté allochtone que la communauté autochtone loma a accueillie à Macenta sont des preuves tangibles de l’hospitalité légendaire des Tomas que les soi-disant intellectuels veulent falsifier. On ne confond pas la création d’une organisation à la création d’un village.
En attendant la réponse de la communauté loma, les jeunes loma de Macenta résident à Conakry, mettent en garde ces personnes contre toute falsification de l’histoire de la fondation de Macenta. Nous invitons les jeunes de la Guinée forestière et des autres régions du pays à signer un pacte de paix et de développement pour freiner le repris identitaire en guinée.
Nous encourageons l’Etat à poursuivre l’enquête déjà ouverte et à accélérer la procédure judiciaire concernant les personnes arrêtées dans cette tragique affaire afin de libérer les innocents et d’établir la vérité historique de la fondation de Macenta.
Nous ne saurions terminer cette déclaration sans remercier Son Excellence Monsieur le Président de la République de Guinée, Pr. Alpha Condé et Monsieur le Ministre Oyé GUILAVOGUI pour la réalisation des infrastructures socio-sanitaires et éducatives à Macenta et leur implication rapide dans la résolution du conflit.
Vive la vaillante jeunesse de Macenta
Vive les jeunes de la Guinée forestière
Vive la paix en Guinée
Les jeunes lomas de Macenta résident à Conakry.