La crise sociopolitiques meurtrières enregistrée ce dernier temps notamment autour du scrutin du 18 octobre 2020 a empiré la souffrance de la population. La paralysie des activités à un impact négatif sur les populations avec une hausse généralisée des produits de consommation courante.
Le prix du Kg de viande a connu une hausse impressionnante, passant de 45 à mille à 60 mille GNF par endroit dans les boucheries de Conakry, notamment à Ratoma et Kaloum.
Algassimou Diallo est un vendeur de viande à Matoto. Interrogé par notre reporter à ce sujet, il apporte des précisions : « c’est vrai que le prix de kg de viande varie entre 53 000 GNF à 55 000 GNF. Chez nous ici pour le moment c’est 53 000 GNF. Mais ne soyez pas étonné quand on vend à Kaloum le kg à 60.000fg. Il y a un manque criard de boeufs actuellement. La Commune de Kaloum se procure à partir d’ici. Donc quelqu’un qui quitte Kaloum vient à Matoto pour acheter, forcement il tiendra en compte le prix du transport. Il ne fait pas tout ça pour ne rien avoir. Il a besoin d’un bénéfice. S’il fixe son prix à 58 ou 60 mille GNF. Ce n’est
pas mal, et s’il n’y a rien est-ce que celui qui a l’argent va acheter ?
Il faut dire que tout ça, c’est dû à la crise de ce dernier temps. Il n’y a pas de passage, les routes sont barrées. Une vache actuelle se négocie entre 6 millions à 7 millions voire 8 millions GNF, ça dépend du poids ou la qualité de l’animal. Donc c’est normal que le prix grimpe pendant les crises, c’est comme ça partout. En temps normal, il n’y a pas de problème. Jusqu’au 18 octobre c’était entre 40 ou 45 mille GNF le kg. Mais aujourd’hui, à cause de la crise post-électorale, c’est entre 53 à 55 mille GNF, c’est normal mais ça va passer. Je pense que ça vaut mieux d’avoir la chose à un prix cher que de ne pas l’avoir quand tu le désir.
En plus il ne faut pas en vouloir à ceux qui se procure à partir de Matoto, il faut tenir compte le coup du transport. Si à Entag ou à Kaloum le bouché vend le kg à 60 mille, ce n’est pas étonnant, c’est la rareté de la chose qu’il faut voir. Aujourd’hui par exemple à l’abattoir ici, on n’a pas plus de 6 vaches, et si c’est seulement ces 6 vaches qui doivent servir : Kaloum Dixinn, Matam et Entag, on a l’habitude d’avoir 15 jusqu’à 20 vaches à abattre par jours, essayer de voir dans les marchés actuellement, une aubergine qui se vendait à 500 GNF, aujourd’hui se vend à 1 000 GNF. Donc, encore une fois en temps de crise, c’est comme ça, c’est pourquoi on ne doit souhaiter la crise… »
Propos recueillis par Hassatou Bah