A une semaine de la fête Tabaski ou l’aïd-el-kébir le prix des béliers grimpe dans les marchés de bétails à Conakry, la clientèle se fait désirer du fait de l’importance de cette bête dans le rituel religieux (musulman) pour perpétuer le sacrifice d’Abraham Radiallahou Ann hou (R. a), une fête qui est aussi l’occasion de se réunir en famille. Notre reporter est allé à la rencontre des vendeurs de mouton ce samedi, 25 Juillet 2020 pour connaitre les raisons. Lisez
Barry Alhousseny vendeur des moutons et vaches à Simbaya Gare explique : « Vraiment les gens doivent savoir que la hausse des prix ne vient pas de nous, nous vendons pour gagner un peu, on ne fait rien pour rien. Imaginez un peu l’état la route actuellement, d’ici au marché Dogomet (Mamou), où on faisait une journée, maintenant à cause de l’état de la route et les barrages, on fait trois jours parfois à quatre jours, le carburant consommé pendant ces quatre jours, on peut estimer 200 litres de carburants à raison de 9000 par litres, c’est combien ? On loue un camion remorque à 6 millions de francs guinéens (6 000 000fg), si c’est jusqu’au Mali Bamako, c’est indiscutable à 10 millions. Ajouter maintenant le frais de la route et à chaque barrage on paye 50 ou 100 mille francs guinéens, cela dépend tes relations, si on te connait, on ne taxe pas beaucoup.
Arrivée à Conakry pour débarquer les bétails, on donne 75 000 ou 100 mille à ceux qui le font, plus maintenant le frais de l’enclos pour ceux qui n’en ont pas (50 000fg). Ce qui nous revient cher. Voilà c’est tout ça qui se répercute sur le prix du bétail. Il ne faut pas que les gens pensent que c’est par avidité qu’on augmente le prix, c’est plutôt pour avoir un peu, parce que nous vivons de ça. Nous avons des moutons d’un million (1 000 000), d’un million cinq cent (1 500 000), c’est la qualité qui fait la différence. Les moutons qui sont venus de Mali Bamako, imaginez un peu la distance, le transport, le frais de la route et tous ceux qui s’en suit, avant même d’arrivée à Conakry d’autres sont morts à cause du mauvais état de la route. Donc les que les gens se mettent à notre place.
Je demande aux clients de venir à acheter, de ne pas avoir peur il y a suffisamment des moutons de tout genre, même 700 000fr ou 800 000 fg on peut gagner.
Un client que nous avons rencontré de nom d’Idrissa Bah Ingénieure habitant à Causa (Démoudoula) : « j’ai trouvé un mouton à mon prix c’est vraiment cher, 1.200. 000fg, ce n’est pas normal, débourser une grosse somme pour un seul animal. Mais puisque c’est dans le cadre de la ma religion, on ne peut rien, même à trois millions on va acheter parce qu’il s’agit d’accomplir le sounna (acte surérogatoire) du prophète Abraham on va le faire si on est les moyens. Je vous remercie ! »
Oumou Koultoumi Bah pour ramatoulaye.com