Depuis quelques jours le gouvernement guinéen à l'instar de ses pairs de la sous-région s'attelle à organiser des cours à travers la radio et télévision nationale pour les classes en situation d'examen. Saluant cette initiative gouvernementale, Mouloukou Souleymane Diawara président de l'Association d'Élèves et Étudiants et Diplômés pour le Développement de la Guinée (AED) précise tout de même que les élèves se trouvant en campagne pourront à leur tour bénéficier des cours accélérés où le maître viendra exposé plusieurs leçons à la fois.
D'entrée, Mouloukou Souleymane se dit être profondément touché par la persistance du coronavirus à travers le monde malgré les avancées technologiques dans le domaine de la médecine.
« C'est une triste réalité de constater que malgré toutes les avancées en terme de médecine, de technologie que le monde dans son entièreté ne soit pas encore prêt à faire face à des pandémies de ce type. C'est un sentiment de désolation et de remise en question en tant qu'individu du monde pour savoir qu'on ne peut jamais être prêt pour affronter ce qui adviendrait », souligne-t-il.
A la suite d’une annonce du ministre de l'Education et de l'Alphabétisation, Mory Sangaré, les élèves en situation d'examen devront désormais suivre les cours à la radio et télévision nationale dès le lundi 27 avril. Cette initiative est née aux dires du président de l'AED suite aux inquiétudes soulevées par son organisation en partenariat avec le ministère de l'Education depuis l'apparition du coronavirus en Guinée, qui il faut rappeler a affecté automatiquement le système éducatif.
« Il faut souligner que cette mesure est née d'une inquiétude que nous organisation d'élèves avons souligné parce qu'à l'avènement du covid-19 et ses conséquences sur le système éducatif, nous étions tous inquiet sur l'achèvement des programmes et la tenue des examens nationaux. Et donc nous avions attirée l'attention du ministère de l'Education nationale avec lequel nous sommes déjà en partenariat depuis 3 ans. Nous sommes l'un des acteurs de cette initiative de cours en ligne, à télévision et radio. Nous trouvons qu'elle est salutaire », martèle Mouloukou Souleymane.
Poursuivant, il renchérit qu' « il faudrait encourager et améliorer avec le temps tout en apportant des suggestions vu que la même initiative se passe dans beaucoup de pays dans la sous-région et que moi en tant que secrétaire à l'organisation d'une des organisations continentales qui réunis les 37 pays d'Afrique, et donc je suis au
courant des difficultés que connaît ce dispositif dans les pays comme la Côte-d'Ivoire et le Burkina-Fasso. Et donc faudrait-il rester sur nos faims sans essayer au risque d'aller ou de connaître une année blanche avec ses nombreuses conséquences ? Ou-bien essayer une initiative et l'améliorer afin de permettre de finir les programmes d'enseignement cette année et d'aller aux examens nationaux ? Donc, pour nous c'est une initiative pour laquelle on a participé, qu'on salut et que nous nous allons nous investir pour l'améliorer », rassure Mouloukou Souleymane Diawara.
Cependant, il faut noter que ces cours radiotélévisés ne profitent pas à tous les élèves Guinéens, notamment ceux qui se trouvent en campagne par manque d’électricité. Pour pallier à ce phénomène, le président de l'Association des élèves, étudiants et diplômés pour le développement préconise les cours accélérés pour ceux-là.
« Nous partons du principe comme je le disais tantôt, c'est une initiative qui doit être améliorée au fur et à mesure. Et nous dans notre position sommes en train de réfléchir pour ces élèves qui sont dans les zones les plus reculées afin qu'ils puissent avoir la chance de suivre les cours même si c'est différemment. Par exemple nous sommes en train de penser à un système qui se faisait avant c'est-à-dire le système de cours à rafales ou cours accélérés où le maître de 6ème année venait avec les élèves de 7h du matin à 18 heures et qu'il pouvait enseigner les cours de quatre jours à la fois en une journée. Considérant le fait que le covid-19 ne s'est pas assez répandu à l'intérieur du pays et surtout dans ces zones les plus reculées. Donc on peut organiser les élèves sur un système de rotation question de respecter les mesures de distanciation et les mesures barrières afin de minimiser les risques et de permettre que les cours puissent se tenir dans ces zones reculées », préconise Mouloukou Souleymane Diawara.
Et d’ajouter : « Dans les zones urbaines, on peut malgré les difficultés suivre les cours à la télé et à la radio ou en ligne parce qu'aujourd'hui un nombre important d'élèves a accès à l'Internet », a-t-il indiqué.
En fin, Diawara invite les élèves à soutenir cette initiative en se mettant prêts à recevoir les cours à travers les radios et postes téléviseurs. Chose selon lui qui permettra d'éviter une année blanche et d'aller aux examens nationaux.
« La solution que nous préconisons est que les élèves doivent comprendre que cette initiative peut nous permettre de nous sauver cette année, de finaliser les programmes d'enseignement, d'aller aux examens nationaux. Mais il faudrait que nous fournissions beaucoup d'efforts en tant qu'élève pour accélérer cette initiative qui est nouvelle avec certainement des difficultés, l'accepter et faire des suggestions que nous organisation d'élèves allons proposer au département pour que ça soit améliorer ».
Moussa Thiam