Notre confrère du groupe L’indépendant et du site obejctif224.com a été victime de la brutalité des forces de sécurité. Amadou Tidiane Diallo couvrait lundi, la toute première journée des manifestations illimitées du FNDC contre le projet d’une nouvelle constitution.
Selon le journaliste, c’est aux environs de 12h15 qu’il a été arrêté par trois agents de la police dans le quartier de Dar Es Salam non loin de la plaque Cellcom. Il interviewait un jeune qui aurait été cambriolé par les mêmes agents de sécurité.
« Quand le jeune les a vu, il a couru pour rentrer dans une cour et moi j'ai continué mon chemin. Les policiers sont venus m’intercepter avec force pour me brutaliser. Ils ont déchiré mon gilet. Ils ont enlevé mes deux téléphones, mon dictaphone, mes écouteurs et mon argent. Après ils m’ont fait monté dans
leur pickup immatriculé PN 250 009. Entre temps, un des policiers m’a dit « tu n'es pas journaliste. Tu es un faux journaliste. Tu es un manifestant », je leurs ai répondu que j'ai mes deux badges, mon gilet est visible. Que voulez-vous encore de plus ? « Ils m’ont dit de me taire », j’ai dit non, donnez-moi mes téléphones, je vais appeler le Général Bafoé. Après un d'entre eux m'a dit que « c'est le jeune que a tu as interviewé qui a blessé notre chef. C'est ce qui nous a choqués. Donc pardon il faut partir ». C’est en ce moment qu’ils m’ont rendu mes matériels », nous a-t-il confié, tout en indiquant qu’il va porter plainte contre « ces agents de police ».
Cette énième agression contre la corporation relance le débat de la sécurité des journalistes sur le terrain, notamment dans les manifestations.
Ibro