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Si l’on était dans un pays normal, on se serait demandé pourquoi le principal dépôt d’hydrocarbures du pays a été installé en plein centre-ville, à un doigt du port, à un jet de pierres de la présidence de la République, des ministères, des grands services publics et privés. Mais comme on est Guinée, et que chez nous, rien ne sera jamais normal, remercions plutôt le Bon Dieu, toute la ville de Conakry n’a pas été réduite en cendres.
Estimons-nous heureux, les génies qui nous gouvernent n’ont pas pour l’instant placé les usines d’acide sulfurique dans les hôpitaux et les gazoducs dans les nurseries.
Comme on est Guinée, on ne saura jamais les causes exactes de cette catastrophe ni l’ampleur des dégâts matériels ni le nombre exact des victimes. De Sékou Touré à Mamadi Doumbouya, les génies qui nous gouvernent font ce qu’ils veulent et ne rendent compte à personne, encore moins au peuple, cette roture, cette plèbe, cette racaille juste bonne à chanter et à danser, Juste là pour courber l’échine et faire les louanges du chef.
Comme on est en Guinée, c’est 5 jours après la catastrophe que notre putschiste du 5 Septembre a décrété un deuil national. Comme on est en Guinée, c’est dix jours après, qu’il a pris la peine de se rendre sur les lieux du drame. Qui n’est pas content ?
Les Guinéens se souviennent que ceci n’est pas la première explosion meurtrière qu’a connue notre pays. Déjà, en 2001, une déflagration s’était produite au Camp Alpha Yaya Diallo, faisant des centaines de morts. A plusieurs reprises, le gouvernement français qui à l’époque n’entretenait même pas des relations diplomatiques avec notre pays avait poussé en vain nos autorités de l’époque à transférer cette véritable poudrière en un lieu plus sûr. Y avait-il eu une enquête, des inculpations voire des condamnations ?
Pour ma part, je n’en sais rien. Et de toute façon, pour nos jeunes et fringants dictateurs, s’expliquer, c’est se rabaisser : l’opinion publique, c’est de la foutaise, le chef est l’égal des dieux, il ne rend compte qu’à lui-même. Et surtout, il a un besoin fou de tuer par le garrot, par l’épée, par le canon, par la gégène, par la diète noire ou par simple négligence. Nos dirigeants ont toujours soif, et leur boisson préférée, c’est le sang. L’Etat guinéen, c’est la barbarie à l’état pur.
Add a commentDans une décision historique, le ministre du Travail et de la Fonction publique, Julien Yombouno, a pris une mesure radicale le vendredi 29 décembre 2023, en suspendant de manière définitive le paiement des salaires des fonctionnaires selon le système du « billetage ».
Cette décision est motivée par le désir de renforcer la sécurité entourant la procédure de paiement des salaires des agents de l'État. Julien Yombouno a souligné l'importance de cette mesure préliminaire à l'émission des cartes professionnelles multifonctions, dans le cadre du projet FUGAS (Fichier Unique de Gestion Administrative et de la Solde). Un projet qui se déploie à un moment critique, alors que les salaires de plusieurs milliers de fonctionnaires demeurent en suspens pour le mois de décembre.
Le ministre a émis une directive claire à l'attention de chaque fonctionnaire et contractuel qui percevait son salaire en espèces : ils sont désormais invités à ouvrir un compte bancaire dans l'institution financière de leur choix. Cette démarche vise à faciliter la domiciliation des salaires dans ces comptes, assurant ainsi une transition en douceur vers le nouveau système.
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En Guinée, la tradition de la grâce présidentielle en fin d'année pourrait se perpétuer sous le commandement du colonel Mamadi Doumbouya. Le chef de l'État accorde traditionnellement cette grâce à certains détenus ayant purgé une partie de leur peine. Cette année, le ministère de la Justice prend les devants en mettant en place une commission spéciale chargée d'examiner attentivement les demandes de grâce émanant de personnes actuellement en détention.
L'annonce, faite par le ministre de la Justice, révèle une démarche proactive pour évaluer de manière rigoureuse les cas individuels des détenus en quête de clémence présidentielle. Cette commission jouera un rôle essentiel dans le processus de décision, examinant de près les demandes afin de recommander celles qui répondent aux critères appropriés pour une grâce présidentielle.
Cette initiative souligne l'importance accordée à la justice et à l'équité dans le système judiciaire guinéen. La mise en place de cette commission témoigne de la volonté du gouvernement de garantir que les décisions de grâce soient prises de manière réfléchie et équitable, avec une considération particulière pour ceux qui ont déjà purgé une partie significative de leur peine.
Les détenus, ainsi que leurs familles, suivent attentivement cette évolution, espérant que la commission accordera une attention particulière à chaque demande. La période de fin d'année, marquée par la clémence présidentielle, est perçue comme une opportunité pour certains de retrouver leur liberté et de réintégrer la société.
Alors que la commission entreprend ses travaux, l'attente et l'espoir grandissent parmi la population carcérale. Chaque décision prise par la commission aura des répercussions significatives sur la vie de ceux qui attendent avec impatience une seconde chance. La clémence présidentielle, lorsqu'elle est accordée, devient un acte de clémence et de rédemption, symbolisant l'idée que la justice peut être équilibrée et humaine.
Add a commentGENÈVE (29 décembre 2023), Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, a exprimé aujourd'hui son profond souci face à la montée alarmante de la répression contre la liberté des médias en République de Guinée. Il a appelé les autorités de transition du pays à reconsidérer leur approche de manière rapide et décisive.
« Trop de journalistes ont subi harcèlement, intimidation, agressions et arrestations. Leur matériel a été saisi et démantelé, les transmissions ont été bloquées, et des chaînes médiatiques ont été brouillées, suspendues ou fermées. L'accès à plusieurs plateformes de médias sociaux a été entravé, et la liberté d'Internet a été gravement restreinte », a déclaré Türk.
Il a souligné que de telles mesures ne correspondent pas aux normes rigoureuses du droit international en matière de droits de l'homme. Türk a insisté sur l'impératif d'arrêter rapidement ces actions répressives et de garantir le respect total du droit à la liberté d'expression et d'opinion.
Le 6 décembre, le régulateur des médias a ordonné à Canal+, un fournisseur français de télévision payante, de cesser de diffuser les contenus radio et télé de la chaîne privée Djoma. Trois jours plus tard, les contenus de deux autres chaînes privées, Evasion et Espace, ont été suspendus pour des raisons de sécurité déclarées.
Des événements antérieurs en octobre ont également été mis en lumière, lorsque les forces de sécurité ont arrêté au moins 13 journalistes manifestant à Conakry. Leur arrestation faisait suite à des protestations contre la censure et la demande de lever les restrictions imposées au site d'information Guinée Matin en août. Bien que libérés le jour même, ces journalistes font toujours l'objet de poursuites pénales.
Les restrictions ont commencé en mai, coïncidant avec les manifestations de l'opposition contre ce qu'elle perçoit comme un autoritarisme de la part des autorités de transition, combiné à la lenteur des progrès vers un ordre constitutionnel.
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Dans une missive adressée à la ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, le Syndicat national autonome de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNAESURS) met en garde contre le non-respect du protocole d'accord signé le 20 juillet 2023 entre le syndicat et le gouvernement guinéen.
Le SNAESURS exige avec fermeté que tous les homologues des Institutions d'Enseignement Supérieur (IES), des Centres de Recherche (CR), et des Centres de Documentation et d'Information (CDI) soient engagés dans la fonction publique, conformément aux termes du protocole d'accord. De plus, le syndicat demande la signature d'un arrêté conjoint relatif à la revalorisation des
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