Dans la crispation très poussée du climat sociopolitique actuel du pays, des Guinéens trouvent la cause du blocage dans les souliers des politiques. Ce que d’autres réfutent véhémence et demandent de facto qu’on fasse le distinguo. C’est le cas Dr Faya Millimouno, leader du Bloc Libéral (BL). Qui dans un entretient avec un confrère indique que l’Opposition n’a pas refusé la main tendue du pouvoir. «C’est l’opposition qui demande le dialogue. Tout Guinéen de bonne fois doit reconnaître la bonne foi de cette opposition qu’on diabolise tant », estime Dr Millimouno. «C’est l’opposition qui demande le dialogue en Guinée, et ça c’est le monde à l’envers. Si demain nous sommes en train de nous battre pour que les Guinéens nous donnent leur confiance, pour que nous dirigions ce pays,
si je propose aux Guinéens un agenda pour lequel on va m’élire, c’est à moi de créer l’atmosphère parce que je veux travailler pour délivrer les gens de la misère. Vrai ou faux ? Mais si moi qui ai un mandat à exécuter, je ne m’en fiche pas mal de la stabilité de tout ce qui peut me permettre ou pas d’exécuter mon agenda, c’est là que se trouve le problème. L’opposition n’a pas refusé d’aller autour de la table », argumente le leader du BL. Il explique par ailleurs que l’opposition a rappelé qu’il y a eu des accords en 2013, qui n’ont pas été exécutés. «Les accords en 2015 n’ont pas été appliqués, alors la première question qu’on peut être amenée à se poser en pareille circonstance, Einstein a dit ‘ne fait pas la même chose tout le temps, et que tu t’attendes à un résultat différent’. Si vous ne changez pas la manière de faire, le résultat sera toujours le même.»
Ben Yussef