Dimanche 22 mai chez nos confrères de Djigui FM Cellou Dalein Diallo
chef de l’opposition a accusé le président Alpha condé et son fils
Mohamed Alpha de corruption dans le passage des marchés publics et
autres.
Selon le président de l’UFDG, entre 2014 et 2015, il y aurait eu un
milliards de dollars de marchés de gré-à-gré. «Lorsque vous comparez
les prix appliqués dans ces contrats aux prix du marché, vous vous
rendez compte que c’est trois ou quatre fois le prix normal.
Il y a
deux contrats dont nous sommes en train de payer la facture jusque
maintenant. 871 millions de dollars ont été décaissés à travers les
garanties bancaires : l’exemple de la route Kissidougou-Kankan avec
EBOMAF où on nous dit que le kilomètre est facturé à un millions cinq
cent mille euros (1.500.000 euros). Dans l’histoire des marchés
publics, on n’a jamais enregistré un prix comme ça. Même Kaba Guiter
qui est guinéen, qui a un autre marché de gré à gré, que j’ai dénoncé,
le prix qu’il lui a été appliqué, est à peu près normal, (350.000
euros le Km) sur la route Kankan-Mandiana-Sankarani », a accusé
l’ancien premier ministre.
Et la suite coule de source «Tous les montants sont virés au Burkina
Faso. On peut donner les références. C’est du recèle. C’est une façon
de sortir de l’argent et il y a quelqu’un au bout qui profite. C’est
qui ? Pourquoi on a fait venir cette entreprise du Burkina sans appel
d’offre. Ils ont obligés la Banque centrale à émettre des garanties et
de payer plutôt que prévu par le contrat. Nous payons le prix.
ASPERBRAS, c’est la catastrophe ! Lorsqu’Alpha est arrivé au Pouvoir,
cette petite entreprise brésilienne qu’on dit avoir été introduite par
le fils (allusion à Mohamed Alpha Condé, ndlr), on lui a donné un
marché de 144 millions de dollars. Elle s’engage à installer 100
mégawatts en 180 jours. Le contrat a été signé le 5 octobre 2011.
Donc, le 30 avril 2012, le déficit énergétique à Conakry devrait être
comblé. Alpha l’avait d’ailleurs annoncé avec beaucoup de fierté en
disant qu’en six mois, il allait régler le problème d’électricité à
Conakry.
Il n’avait pris soin de s’assurer la capacité technique et de la
surface financière de la petite entreprise qui est enregistrée aux
îles Vierges Britanniques. Le souci était plus de servir les
commissions aux différents acteurs du marché… Les conséquences ont été
très coûteuses. Le 31 mars, les 100 mégawatts n’étaient pas là. On a
fait un avenant pour payer plus que ce qui était prévu. On a reporté
l’échéance en septembre. Les 100 mégawatts n’étaient pas là. On refait
encore un avenant, on paie. On reporte en mars 2013. Toujours rien. Ça
traine. Il a fallu 2014 pour que le contrat soit résilié. Au cours de
la résiliation, on a demandé à ASPERBRAS de ne payer aucune pénalité.
Parce que n’ose pas. Les gens savent où l’argent est parti.
Alpha Condé a fait venir Agrekko, là aussi un marché de gré à gré. On
a perdu 76 millions de litres de carburants à Agrekko. On a acheté le
carburant produit à Agrekko. Aujourd’hui la situation du secteur est
catastrophique parce qu’EDG vit de la subvention. Le courant qu’on a
nous coûte deux fois ce qu’il nous aurait coûté dans les conditions
normal», narre-t-il.
Abdoul Latif