Contrairement à l’idée que c’en était fait l’imaginaire collectif tout juste au lendemain de la nomination Mamady Youla, le nouveau premier n’est pas très différent de son prédécesseur. Tous deux manquent de charisme et d’envergure et ont le profil de ceux qui peuvent encaisser sans rechigner. Toutefois, sur un point au moins, Mamady Youla a une valeur ajoutée. Il s’agit de celui de la capacité et des compétences de débattre de certains aspects techniques se rapportant à la gestion économique du pays. Cela fait que sa mission ne se limitera probablement pas aux salamalecs, arbitrages de conflits sociopolitiques et à sillonner le pays profond. En tout cas, selon le bon vouloir du chef de l’Etat, c’est lui qui, de ce 22 février au 28 du mois, conduit la délégation guinéenne qui prend part au Forum des investisseurs qui a lieu à Londres.
Un privilège qu’il tire certainement de sa maitrise du secteur privé d’où il est venu pour être parachuté à la tête du gouvernement de mission économique qui est le sien. Conduisant une délégation composée d’autres membres du gouvernement et d’opérateurs économiques, il pourrait particulièrement être à l’aise, si comme on peut l’imaginer, les questions venaient à tourner autour des mines. Le président Alpha Condé peut ainsi se reposer un peu et réduire de même qu’il était obligé de verser à de pseudo-consultants, sans que les résultats ne soient nécessairement au rendez-vous.
Justement, pour Mamady Youla, le tout n’est pas d’incarner la confiance du président de la République en le représentant à ce genre de grandes rencontres économiques. Le défi réside dans la capacité à transformer les discussions et les opportunités en investissements concrets qui soient de nature à impacter positivement l’économie réelle et le quotidien des Guinéens dont les nombreux chômeurs.
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