Conakry, 1er fév (AGP)- La population du district de Senguélén, sous-préfecture de Maférinya, dans la préfecture de Forécariah, est depuis jeudi, 28 janvier 2016, plongée dans une terreur provoquée par l’ancien dignitaire du district en question, Djibril Youla.
Que s’est-il passé réellement ?
Pour la petite histoire, «En 1994, la Société de construction ‘’RASHEL’’ avait construit une cité, composée de plusieurs appartements servant de base vie à ses travailleurs.
Quelques années après le départ de RASHEL, la cité est restée dans le patrimoine de l’Etat, mais occupée par un certain capitaine Lamah sous les ordres de feu Général Lansana Conté.
Ainsi, après le départ du capitaine Lamah, le sieur Djibril Youla, alors chef de district de Senguélén, s’est saisi de la cité en tant que représentant légal de l’Etat.
Limogé il y a un an, suite à un soulèvement populaire, M. Youla réclame toujours la paternité de la cité RASHEL. Alors qu’il a géré le district Senguélen pendant 30 ans, sans traces».
Le successeur de Djibril Youla, M. Seydouba Sylla, s’est rendu, jeudi, 28 janvier 2016, dans la cité RASHEL pour s’enquérir de l’état des lieux.
Au sortir de la cité, l’ancien homme fort de Senguélen, Djibril Youla, accompagné de deux de ses enfants, barre le passage à son remplaçant avant de lui porter main, puis déchirer sa chemise.
Copieusement passé à tabac, sans réaction, la victime Seydouba Sylla s’est rendue à la sous-préfecture de Maférinya pour saisir sa hiérarchie, qui est restée indifférente au problème.
Seydouba Sylla, son adjoint et deux de ses conseillers, se sont ensuite rendus à Forécariah, où il a été mis en garde-à-vue, et ses compagnons enfermés.
Pendant ce temps, le nommé Djibril Youla, est libre. Fort des autorités préfectorale et sous-préfectorale, il a déployé deux camions et deux pickups pleins d’hommes en tenues militaires, munis d’armes automatiques, pour semer la panique à Senguélén, une cité paisible depuis des lustres.
De la nuit du vendredi, 29 à samedi, 30 janvier 2016, il y a eu deux descentes musclées de ces hommes en uniformes, causant ainsi des dégâts matériels incalculables. Sans oublier les troubles semés dans le village.
Pour l’heure, les habitants de Senguélen plongés dans la terreur, ne savent plus à quel saint se vouer.
AGP/1er/02/016 CM/KS/FDF/ST