La tension monte entre Alhousseine Makanera Kaké, ancien ministre de la Communication, et la direction du Front national pour le développement (FND). Ses récentes positions favorables au Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) sont loin de faire l'unanimité au sein de sa formation politique, qui n’a pas tardé à lui rappeler les lignes directrices du parti.
Dans un communiqué signé par le secrétaire en charge de l’implantation et des adhésions, le FND a clarifié : « Toute initiative d’Alhousseine Makanera Kaké, notamment un rapprochement avec le CNRD, relève de sa seule responsabilité et ne reflète en aucun cas la position du parti. » Cette déclaration souligne une fracture au sein du mouvement, que Makanera dirige par ailleurs, et met en exergue une opposition claire à ses prises de position unilatérales.
« Nous dénonçons fermement ces actes unilatéraux, qui trahissent nos principes et menacent l’avenir de la nation », a déclaré Siba Guilavogui, porte-parole du parti. Il a insisté sur la nécessité de maintenir le cap collectif du FND, basé sur le consensus et la concertation interne. « Les actions individuelles, même si elles émanent de hauts responsables, ne peuvent engager le parti sans l’aval de ses instances dirigeantes », a-t-il ajouté.
En rappelant les sacrifices consentis, y compris l’emprisonnement de certains membres, Siba Guilavogui a réaffirmé l’engagement du FND pour la défense des valeurs démocratiques en Guinée. « Nous honorons la mémoire de ceux qui ont lutté pour la liberté et soutenons les figures politiques injustement détenues, notamment Foniké et d’autres leaders. »
Le FND conclut sa mise au point en réitérant son refus de toute manœuvre susceptible de compromettre son unité et son engagement envers une Guinée unie, démocratique et prospère. « Ensemble, continuons la lutte pour une véritable justice et un avenir prometteur », a martelé le parti dans son appel à la cohésion.
Algassimou L Diallo