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L’ancien député Mohamed Lamine Kamissoko a une nouvelle fois exprimé son mécontentement face à la gestion actuelle du pays par la junte militaire. Dans une déclaration récente, il a réaffirmé que le chef de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, ne représente pas la volonté populaire. « Un putschiste n’est pas le choix du peuple. Il est au pouvoir par ses armes et non par la volonté des citoyens. Il a pris les armes du peuple contre le peuple », a insisté Kamissoko, soulignant que ce régime ne peut prétendre à la légitimité démocratique.

L’ancien parlementaire a également pointé du doigt la promesse faite par le colonel Doumbouya de ne pas prolonger la durée de la transition au-delà des 24 mois. « Tout le monde a entendu le chef de la transition dire que même un jour ne sera pas ajouté aux 24 mois. Il l’a dit, oui ou non ? C’est cette question qui nous préoccupe tous, en particulier à l’approche du 31 décembre », a-t-il ajouté.

Kamissoko a aussi exprimé son étonnement face à l’attitude de certains religieux, accusant des imams de soutenir le régime actuel et d’encourager des soutiens ethniques ciblés. « Je suis très désolé de voir que certains imams se mettent derrière le pouvoir pour valider la candidature de Paul ou de Pierre », a-t-il déclaré. Il a dénoncé ce qu’il considère comme une manipulation des cadres ethniques, utilisant les communautés de soussous, malinkés, peuls et forestiers pour créer une apparence de soutien au régime. « C’est quel machiavélisme ça ? », a-t-il lancé, remettant en cause la sincérité de ces démarches.

À quelques semaines de la fin de l'année, l'opposition semble plus déterminée que jamais à dénoncer ce qu’elle qualifie de manœuvres politiciennes et à rappeler que la véritable souveraineté appartient au peuple, pas à ceux qui ont accédé au pouvoir par la force.

Fatimatou Diallo