Dans une lettre ouverte empreinte de fermeté, Tanou Diallo accuse la direction de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) d’avoir abandonné les principes démocratiques qui devraient gouverner le parti. Il affirme que son engagement pour les libertés et les droits des Guinéens n’a jamais été ambigu, comme en témoigne son militantisme constant ces dernières années au sein de l’UFDG.
Au cœur de ses critiques se trouve le refus des dirigeants du parti de tenir une élection pour le renouvellement du bureau fédéral de l’UFDG-France. Diallo y voit une atteinte flagrante aux valeurs démocratiques. « En refusant de respecter les élections, la direction choisit une politique contraire aux aspirations profondes de notre nation, la Guinée », écrit-il. Selon lui, la volonté d’imposer des « amis du chef » à des postes clés, tant à l’étranger qu’à l’intérieur du pays, constitue une dérive antidémocratique qui sape les réformes exigées par la base du parti.
Il cite en exemple les bureaux fédéraux du Sénégal, de Brooklyn aux États-Unis, et du Canada pour illustrer ce qu’il perçoit comme une manœuvre répétée de la part de la direction nationale. Selon Diallo, ces pratiques menacent les valeurs de mérite et d’espoir chères aux militants de l’UFDG.
La situation en France semble particulièrement critique, selon lui. Il accuse des responsables du parti d’avoir orchestré une campagne de discrédit pour le barrer, tout en favorisant « le candidat de la direction nationale ». Cette démarche, selon Diallo, va à l’encontre des statuts régissant l’organisation des congrès du parti. Il dénonce également l’usage de préjugés ethniques et d'autres insinuations pour le discréditer, une stratégie qu’il qualifie d’indigne.
Devant l’échec de ces tentatives, Diallo déplore que la direction ait choisi d’écarter purement et simplement toute idée d’élection, en violation des recommandations du parti. Pour lui, l’imposition de dirigeants dociles compromet l’efficacité des structures de l’UFDG et trahit les aspirations démocratiques de ses membres.
Diallo en appelle aux militants et aux responsables qui partagent son engagement envers les idéaux fondateurs de l’UFDG. Il les exhorte à exiger un congrès rapide et inclusif afin de doter le parti d’une direction légitime capable de répondre aux attentes des sympathisants. « Mon espoir pour une Guinée unie et prospère demeure intact, malgré les obstacles rencontrés », conclut-il, affirmant son engagement à continuer de servir ses concitoyens avec détermination.
Saliou Keita