Le climat politique guinéen est secoué par les conclusions du rapport final du ministère de l'Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) sur les partis politiques. Ce rapport, publié le 28 octobre, a entraîné la suspension de certains partis, la dissolution d'autres, et la mise sous observation de plusieurs formations pour une période de trois mois. Parmi ces dernières figures le RPG Arc-en-ciel, ancien parti au pouvoir, qui réagit vivement à cette décision.

Sur les 211 partis politiques répertoriés, le MATD a suspendu 54 formations, en a dissous 53 et en a placé 67 sous observation, incluant des formations majeures comme le RPG, l'UFDG, l'UFR, le PEDN et le Bloc Libéral. Cette décision a provoqué un véritable séisme dans le paysage politique guinéen.

Pour Marc Yombouno, membre influent du bureau politique national du RPG-AEC, ce rapport découle d'une procédure menée de manière unilatérale par le MATD, bien que les partis politiques aient participé en fournissant des informations demandées. « Ce document est le résultat qui nous a été présenté ainsi qu’à tous les acteurs politiques. C’est le fruit d’un travail unilatéral qu’ils ont mené auquel nous avons contribué en fournissant les informations requises. Le rapport final a révélé que nous sommes placés sous observation, et c’est ce que nous avons constaté. Nous allons analyser et en tirer des leçons, » a-t-il déclaré.

Ce rapport du MATD intervient dans un contexte politique déjà tendu, et ses répercussions pourraient influencer les dynamiques entre les différentes formations politiques guinéennes dans les mois à venir.

Alpha Amadou Diallo