L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) marque d’un ton ferme et sans équivoque son refus face à la perspective d’une candidature du général Mamadi Doumbouya à la prochaine élection présidentielle. Cette position, loin d’être une simple déclaration d’intention, a été réitérée par Souleymane Souza Konaté, conseiller en charge de la communication auprès de l’UFDG, à la suite de la publication de l’avant-projet de la nouvelle Constitution.
Pour l’UFDG, ce texte n’a qu’un seul but : ouvrir la voie à une présidence militaire, une situation que le parti juge inacceptable. Konaté ne mâche pas ses mots, dénonçant une Constitution taillée sur mesure pour les ambitions du général. Il rappelle avec nostalgie la Constitution du 7 mai 2010, un texte qui, selon lui, garantissait un équilibre des pouvoirs et une véritable séparation entre les branches de l’État. Une situation mise à mal par les récentes évolutions politiques.
Le conseiller ne s’arrête pas là. Il met en lumière ce qu’il considère comme le véritable problème en Guinée : non pas les textes eux-mêmes, mais l’incapacité des dirigeants à respecter les principes fondamentaux de liberté, de démocratie, et d’État de droit. Selon lui, la proposition actuelle est une tentative déguisée de légitimer une candidature militaire, ce que l’UFDG rejette catégoriquement.
En parallèle, l’UFDG reste ferme sur une autre exigence : la fin de la transition d’ici au 31 décembre 2024. Passé cette date, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) perdrait toute légitimité. Pour l’UFDG, il est impératif que la transition se termine par un retour à un régime civil, et il est hors de question que les militaires se portent candidats aux prochaines élections. Le message est clair : l’UFDG ne reculera pas et continuera de s’opposer à toute tentative de militarisation de la présidence.
Alpha Amadou Diallo