Edouard Zoutoumou Kpoghomou, membre éminent de l'Alliance nationale pour l'alternance et la démocratie (ANAD), exprime son opposition ferme à la décision de la junte militaire de mettre en place des délégations spéciales pour diriger les communes urbaines du pays.
Selon lui, le choix de nommer des délégations spéciales en remplacement des élus locaux ne constitue pas une option judicieuse. Il souligne que la composition de ces délégations spéciales par l'administration, relevant de l'exécutif, pourrait entraîner une militarisation du pouvoir. Il met en garde contre le risque que cette militarisation ne conduise à une obéissance aveugle aux ordres de la hiérarchie, compromettant ainsi les principes démocratiques.
Edouard Zoutoumou Kpoghomou argumente en faveur de l'élection démocratique de tous les acteurs politiques, afin d'éviter toute forme d'influence indue. Il prend l'exemple des États-Unis, où même les gouverneurs d'État sont élus, soulignant que ce processus garantit une démocratie plus robuste.
Il souligne également le risque de partialité des délégations spéciales nommées par les autorités, soulignant qu'elles seront naturellement redevables envers ceux qui les ont nommées. Cette dépendance, selon lui, pourrait influencer la sélection des membres de ces délégations et compromettre leur impartialité.
Edouard Zoutoumou Kpoghomou insiste sur l'importance de la transparence dans le processus décisionnel et plaide pour la participation directe du peuple dans le choix de ses représentants. Il affirme que lorsque le peuple a la possibilité de choisir, cela renforce la légitimité et diminue les risques de contestation.
En conclusion, il met en garde contre les conséquences potentiellement néfastes de la nomination des délégations spéciales par la junte militaire, soulignant que cette démarche pourrait compromettre la démocratie et favoriser une obéissance inconditionnelle aux ordres émanant de l'autorité militaire.
Alpha Amadou Diallo