Dans son message du Nouvel An diffusé ce lundi 1er janvier 2024, le Syndicat de la Presse Professionnelle de Guinée (SPPG) annonce la reprise de la lutte face aux multiples entraves à la liberté de la presse en Guinée et émet un ultimatum envers les autorités de transition. Sekou Jamal Pendessa, le secrétaire général du SPPG, qualifie l'année 2023 de sombre pour l'exercice de la liberté de la presse dans le pays.
Après avoir exprimé ses vœux de Nouvel An aux acteurs médiatiques, le bureau national dresse un bilan « catastrophique » de l'année écoulée, marquée par des actes liberticides et des restrictions imposées aux médias guinéens, notamment en matière d'accès à Internet.
Sekou Jamal Pendessa rappelle les événements tragiques survenus le 16 octobre dernier lors d'une manifestation du SPPG, au cours de laquelle plus de 10 professionnels de l'information ont été violemment agressés alors qu'ils couvraient le blocus numérique infligé à Guinée Matin. Malgré ces actes, le gouvernement guinéen a minimisé ces agressions, renforçant ainsi les inquiétudes quant à la protection de la liberté de la presse sous la gouvernance du colonel Mamadi Doumbouya.
Le bureau national déplore le silence du président Mamadi Doumbouya face à ce qu'il qualifie de projet d'extinction des médias. L'espoir d'une rectification lors du discours présidentiel du 31 décembre 2023 a été déçu, car aucune mention n'a été faite des atteintes à la liberté de la presse, y compris le brouillage des signaux FM et la restriction des réseaux sociaux orchestrés par l'ARPT.
Face à cette situation, le SPPG donne un ultimatum d'une semaine aux "prédateurs de la liberté de la presse" pour rectifier la situation. Jusqu'au dimanche 7 janvier 2024, ils sont appelés à libérer les médias et les réseaux sociaux. En l'absence de mesures correctives, le bureau national du SPPG prévoit de publier un plan de riposte plus renforcé.
Par ailleurs, le SPPG, ayant marqué une pause d'observation pour évaluer l'évolution de la situation, annonce désormais la reprise de la lutte, appelant tous les professionnels engagés dans ce noble métier à se mobiliser massivement pour défendre la liberté de la presse.
Algassimou L Diallo