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Invité par nos confrères de FIM FM ce mardi, 7 septembre 2021, le président de MoDeL a réagi à la nouvelle donne politique et au concertations annoncées par (CNRD) pour mettre en place un gouvernement d’union nationale dont il serait favorable et invite le colonel Doumbouya à être vigilant par rapport aux vendeurs d’illusion et ceux qui voudrons se recycler. Par ailleurs Aliou Bah pense qu’Alpha Condé et son entourage ont eu ce qu’ils méritent par conséquent doivent rendre compte au peuple de Guinée. Interview.

Bonjour M. Bah : Beaucoup s’imaginaient une issue pas honorable pour Alpha Condé après le coup de force qui lui a permis d’avoir un troisième mandat, est-ce que vous, vous attendiez que ça se passe aussi vite comme cela a été ce Dimanche 05 septembre à peine 10 mois après ce troisième mandat qu’il s’est offert.

Oui ! Peut-être je ne fais pas de la prophétie. Je ne pouvais pas savoir comment ça allait se dérouler sur le terrain, mais pas plus tard que le Jeudi dernier quand vous m’avez fait intervenir. J’ai dit que la Guinée a une histoire et cette histoire révèle que toute fois que les gens tapis dans l’ombre ont servi une mauvaise cause en pensant qu’ils étaient mieux préparés que les autres pour succéder à celui qui est en exercice. Ils ont fait une fausse lecture de la situation. Je l’ai dit ; ce n’était pas une prophétie, c’était juste une analyse. Trois jours après on voit ce qui se passe.

Peut-être seul Alpha condé ne comprenait pas ce qui se passe autour de lui, parce que c’est un des coup d’Eta qui va donner une leçon. Je pense à beaucoup de dirigeants parce que ça prouve que ceux qui vous font croire qu’ils sont avec vous, en réalité qu’ils n’ont même pas été capable de montrer un minimum de résistance, tant mieux !

Cette situation était prévisible dès lors qu’Alpha s’est inscrit dans une logique de confiscation de pouvoir. Il a décidé d’être sourd par rapport à toutes les alertes. Aujourd’hui il est capable de méditer et de se rendre compte que : nous autres qui le combattaient, c’est nous qui étions ses véritables amis. C’est nous qui lui avions dit la vérité, malgré tout ce qu’on a subi, on n’a jamais en tassé à sa dignité et à son honneur avec tout ce qu’il nous a fait. Avec tout ce qu’il a fait le peuple de Guinée. Quand je parle de nous, je ne parle pas de l’opposition. Il se trouve qu’aujourd’hui, les choses se sont passées comme elles se sont passées ; malheureusement pour lui, je dirais qu’il se choisi ce destin. Il a choisi cette fin parce qu’il a réuni les conditions pour que cela soit ainsi,

Vous prenez ce coup de force qui a renversé Alpha Condé comme une œuvre qui est venue parachever un travail que vous avez engagé contre son régime ?

Absolument ! parce que c’est combat, nous l’avons tous mené. Chacun de nous a joué un rôle parce que nous aimons ce pays. Nous voulons vivre dans ce pays. Nous voulons le développement de la Guinée. Chacun a fait parler sa fibre patriotique au risque de nos vies. On pense à tous ceux qui ont été tués. On pense à tous ceux qui sont en prison et tous ceux qui ne sont pas là. Mais la meilleure manière de les honorer, c’est de continuer de se battre pour qu’en fin la guinée soit un Etat démocratique.

Vous savez ce qui est triste dans cette histoire : c’est qu’Alpha Condé a été bénéficiaire de la lutte qui a été menée par nos prédécesseurs depuis pratiquement 2006 jusqu’en 2010. On aurait pensé que l’exemplarité dont il allait faire preuve, allait nous permettre de nous inscrire carrément sur une trajectoire durable de la démocratie. A partir du moment où la constitution de 2010 qu’il a méprisé et qu’il a fait élire inscrivait déjà le principe de l’alternance comme un des principes sacrés et tout le monde sait que l’alternance c’est la vie de la démocratie. Vous, vous en débarrassez. La démocratie cesse de respirer. On ne peut pas étouffer un peuple. On peut penser le faire, mais c’est comme une sorte de marmite que vous avez enfermé avec cadenas et vous continuer à activer le feu. Un jour ou l’autre, ça va vous exploser au visage. Lui à son âge, il aurait eu cette sagesse de comprendre cela ; malheureusement la boulimie du pouvoir vous rend aveugle. Et autour de vous, vous avez des troubadours, regardez le profil de ceux qui entouraient Alpha Condé ; de ceux qui parlaient à son nom. Aujourd’hui qu’il soit vivant, il est capable de méditer, Dieu ne fait rien au hasard. Peut-être en cinq minutes, il a fait le fil de son histoire. Si c’était à refaire, c’est lui seul et Dieu qui sait ce qui se passe dans sa tête.

Cette fin assez triste, on a vu un chef d’Etat sur canapé, chemise débrayée, déboutonnée, qu’est-ce qui vous dit cette image ?

C’est triste ! mais c’est son choix. Il a voulu ainsi, il a décidé ainsi. Vous ne pouvez pas prendre le chemin de Coyah et vous retrouvez à Kaloum, ce n’est pas possible, c’est une logique de la vie. Il s’est choisi cette fin malgré tous les avertissements. On a vu les honneurs dont Mamadou Youssoufou a bénéficié ; aujourd’hui c’est un ancien chef d’Etat ; il manque de quoi ? il a les honneurs, il a les respects, tous ces gens-là l’ont alerté. Il a tourné le dos à ses amis, à l’opposition et tous ceux-qui le dit la vérité, qui sont les chefs de l’Etat étranger, il a perdu beaucoup de conseillers.

Il y a certaines personnes qui ont dit à Alpha, l’héritage immatériel qui tu as est plus important que le pouvoir que tu veux t’accrocher. Qu’est-ce que tu gagnes à ton âge à vouloir rester encore au pouvoir ? il n’y avait pas de raisons. Malheureusement, il s’est embourbé. Il s’est entouré des hommes qui l’ont miroité des choses ; Aujourd’hui la réalité le rattrape. C’est triste qu’on voie cette image parce que la présidence est une institution. Nous sommes une société africaine. Nous tenons à nos valeurs. Nous pensons qu’au-delà de tout, un chef ou un aîné, c’est tout un symbole, mais malheureusement quand vous faites un choix de sortir par la petite porte, on ne peut pas pleurer pour vous.

Alpha a maté son opposition, réprimé. Ceux qui ne sont pas tués, ils sont en prison. Il s’en prend à la société civile. Le FNDC est un exemple. Ceux de la société civile qui n’était d’accord avec lui ont été …, les syndicats pareils, les médias. Les ONG internationales se sont mêmes vus refuser le droit de citer en guinée, les pays amis et frères de la Guinée parfois.

Et la crise politique et surtout économique qui est en train aujourd’hui de laminer les estomacs de Guinées, la corruption endémique, avec tout ça, qu’est-ce que vous vous dite malgré tout, le régime militaire qu’on a là, peut-on dire que c’est un putsch salutaire ?

On peut le traiter de salutaire pour deux raisons : la première est que nous avions déviez la trajectoire que nous avons choisi, qui pouvait nous conduire à bon port à partir de 2018. Dès lors qu’on a eu pour la première fois dans l’histoire politique de notre pays, une constitution qui nous garantissait certains acquis démocratiques. Il appartient à Alpha De consolider par le maintien de la trajectoire en l’occurrence. Nous avons tous rêvé la passation de service entre un président sortant et président entrant, ceci n’a pas été le cas. Si l’objectif de ceux qui sont arrivés au pouvoir le dimanche dernier, c’est de ramener la Guinée sur la même trajectoire ce serait salutaire.

Et il faut qu’on n’y travail parce que ce mérite, c’est un mérite du peuple de guinée, il s’est battu. Toutes les victimes, la consécration de ce combat politique par le fait de la prise du pouvoir le cinq septembre-là, c’est le combat que nous avons tous mené jusque-là. Donc nous ne sommes pas extérieurs à ce résultat-là. Maintenant il ne faut pas faire du triomphalisme. La Guinée ce n’est pas un trophée qu’il faut prendre. Il ne faut pas tomber dans la suffisance.

Cet homme qui prend les rênes de la Guinée aujourd’hui à l’issu de ce coup d’Etat, c’était un proche d’Alpha Condé, et le groupement qu’il dirigeait était là à observer tout le combat, c'est-à-dire : il faut être prudent, il ne faut pas applaudir tout de suite.

Cette prudence, elle est fondamentale surtout que nous avons un passé récent qui nous enseigne. Puisque l’histoire du pays a été caractérisée par de coup d’Etat militaire. La junte qui était venue en 87 était parti pour une transition, Conté est resté jusqu’à sa mort. En 2008, nous savons les tumultes qu’il y a eu de ce coup d’Etat également. Les premiers propos que j’ai entendu du colonel Doumbouya, c’est de dire que : ‘’nous reconnaissons qu’il y a eu des erreurs de la part de nos ainés, qu’il est important de tout faire pour ne pas les reproduire’’. Maintenant il faut prendre les gens aux mots et travailler à créer un encadrement adéquat. Vous savez, le pouvoir comme on le dit, seul le pouvoir avec le pouvoir. Il faut travailler à construire de garde-fou, l’intérêt de l’inclusivité, il faut faire en sorte que toutes les intelligences. L’avantage, peut-être le seul que cette Crise nous a procuré ; c’est de permettre aux Guinéens décanter pour savoir qui est qui ?

A travers ces trois dernières années : la classe politique, la société civile, les médias toutes les couches sociales, d’une façon ou une autre se sont affirmées. Aujourd’hui, vous demandez aux guinéens de lister les personnes auxquels ils font confiances, ils peuvent le faire. C’est pour vous dire que : les gens prennent de la maturité. Il y a un autre facteur, le fait que la communication aujourd’hui est ouverte, nous avons l’accès à l’information à l’instant (t), c’est que les esprits commencent à évoluer. On a des élèvements de comparaisons. Ça voudrait dire que : ceux qui sont là ; aujourd’hui en l’occurrence le colonel Doumbouya et son équipe. L’une des premiers choses qu’il doit faire, c’est d’être vigilant. vigilant par rapport aux vendeurs d’illusion, vigilant par rapport à ceux qui voudrons se recycler, vigilant parce qu’il y a des gens tapis dans l’ombre qui sont spécialistes en reconversion qui risquent de les faire dérouter. Ce peuple-là, il restera déterminer. Qui qu’il soit, si vous décidez de freiner ce processus-là, le peuple va se lever contre vous. C’est pourquoi, c’est maintenant qu’il faut être très ferme, c’est bien d’être inclusive, c’est bien d’être ouvert mais on ne peut être ouvert à tout le monde et à n’importe quoi.

Il semble que le plus fort du système a gagné, il reste à prouver qu’il est le plus vertueux. Or ce qui va se dérouler dans les prochains mois si M. Doumbouya est cet homme providentiel que les Guinéens attendaient. On se rappelle de cette affaire de 22 millions de dollars déposer par la société aurifère de Guinée de Siguiri à l’époque au Dio : Dadis Camara, Soukouba Konaté, la manière dont le chef de la junte avait géré cet argent. Puisqu’il avait voulu que cet argent aille au trésor public a creusé sa propre tombe politique. Ave tous qu’on a connu plus tard, Est-ce que vous ne craignez pas aujourd’hui qu’avec la présence de toutes ces sociétés minières en Guinée, il y a énormément d’argent qui sont brassés en Guinée, que les milliers des affaires ne prennent pas en otage la junte qui prend maintenant la destinée de la Guinée ? Quels sont les périls auxquels, il faut aider la junte a échappé pour ne pas que la Guinée face fausse route ?

Le risque existe, ça c’est évident. Vous savez en Afrique le processus démocratiques sont assis par le fait de la force des multinationales. Vous savez il y a des multinationales qui sont plus puissantes que des Etats, c’est une évidence. La capacité de corruption, elle est forte. La Guinée a mobilisé les intérêts de plusieurs pays divergents. Vous savez parfois on a tendance à analyser pour dire que : pour des raisons géopolitiques Alpha Condé aurait choisi, la Chine, la Turquie, la Russie, tel va protéger son pouvoir, j’ai toujours dit que ce sont des histoires. Parce que la plupart des dirigeants qui veulent s’imposer crée un mythe. On fait croire aux peuples une réalité qui n’existe pas, après on se rend compte que c’est un château de carte, ça tombe toute suite parce que ça ne tien en rien. Ces puissances là on des intérêts, l’Etat est une continuité, ce n’est sont pas des pays qui soutiennent forcément un homme. Mais tout le monde a besoin de garantie, ce que nous ambitionnons aujourd’hui, c’est une Guinée qui se développe.

Vous et moi, on en a marre de figurer parmi les premiers sur le classement mondial des pays les plus pourvoyeurs de demandeurs d’agile dans le monde. Pourquoi les Guinéens vont continuer à mourir dans le désert ? 12 millions, 13 millions d’habitants pour un pays aussi riche. Nous avons péché par le déficit de leadership, nous avons péché par le fait que les gens manquent de patriotisme. J’ai l’espoir en la nouvelle génération. Il y a beaucoup d’entre nous qui ont vu le monde, qui aiment ce pays. Nous avons des opportunités ailleurs.

Donc les exemples que vous avez cités sont pertinent. Ils ont intérêt à prendre en compte tout cet état de fait, et je mets ça dans le discours du colonel Doumbouya qui disait : il y a eu des erreurs de la part de nos ainés’’, je pense ça englobe tout ceci, il va falloir faire attention pour ne pas retomber dans les mêmes travers.

Est-ce que vous avez de regret après ce putsch ?

Pourquoi de regret, le combat que j’ai contribué a mené consistait à faire en sorte que la Guinée retrouve la trajectoire de son chemin démocratique, si aujourd’hui il y a une opportunité que cela soit, pourquoi le regretter ?

En tant qu’économiste, quel peut être l’impact économique de ce putsch ?

Nous étions déjà dans un bourbier économique. La dernière fois que vous avez analyse la loi de finance rectificative. J’ai eu l’impression que la Guinée était devenue le butin d’un clan. C’est comme si c’était des concurrents qui se partageait un pays. On attribut de ressource selon des considérations politico politicien. Toutes les actions du pouvoir étaient de nature à travailler à sa consolidation. Donc nous avons dévié depuis très longtemps le chemin qui pouvait nous mener vers le développement. Dès lors que cela a été, vous avez constaté que les partenaires au développement nous assistaient simplement pour la survie du pays : Quand on vous donne la ressource pour pouvoir faire la vaccination. Quand on vous fait l’assistance budgétaire. J’ai été ici plusieurs reprises pour qu’on analyse ensemble les questions économiques.

La Guinée ne fait plus d’économie depuis très longtemps. L’ancien gouverneur de la banque centrale, il était devant l’ex-députés pour dire que la monnaie ne se portait pas bien. Il y avait tellement de cacophonie dans son langage, tout montrait qu’on obéissait au chef. Il n’y avait pas d’économie, tout l’argent du pays, on en donne à la présidence etc…Ce pays était en train de s’engouffrer dangereusement.

La situation actuelle nous incombe tous. Le devoir de vigilance est un devoir citoyen. Il y a un exemple auquel je pense souvent ; après la chute de Blaise Compaoré, il y a un monsieur qui s’était converti dans la société civile entre temps, qui a été nommé au poste de ministre de la juste de la transition. La population Burkinabé qui s’était rappelé de lui lorsqu’il était juge en 1988, il avait refusé de traiter la plainte de la famille de Tomas Sankara. Ils ont empêché qu’il prenne fonction en tant que ministre de cette transition. Vous voyez combien de fois si le peuple est exigeant, il récolte les conséquences de son parcourt. Aujourd’hui c’est décanté. On sait qui est qui. X ou Y ne doit pas être indifférent. Tous, nous devons nous mobiliser pour qu’en fin que les Guinéens de valeur puissent conduit les destinés de cette nation.

A votre avis doit-on audité Alpha après 11 ans de gestions ?

Je ne dis pas qu’on utilise de la violence contre qui que ce soit, mais il faut prioriser la justice. On ne peut pas réconcilier les Guinéens en sacrifiant la justice ou en se basant sur l’impunité. Ce n’est pas lui seul, tous ses collaborateurs, tous ceux qui doivent de compte au peuple de Guinée, pour les assassinats, pour détournement de deniers publics, les cas de corruptions. On avait dénoncé beaucoup ; heureusement la lutte du FNDC a documenté beaucoup de choses. Vous savez, les questions de violation de droit de l’homme ces quatre dernières années. Nous, avons travailleurs à lister des gens, certains pensaient que c’était juste un acharnement. Aujourd’hui nous avons des procédures qui sont pendantes. Nous avons ici des avocats c’est location pour moi de les rendre hommage : le maître Béa, maître rasa, le maître Pépé Antoine Lama, tous ces braves gens qui se sont battus pour protéger les Guinéens qui sont exposés. Il faut prioriser le droit. Il faut que la justice s’impose parce que c’est à cause de l’impunité que beaucoup se sont retrouvés et continus d’espérer de se recycler. Concernant Alpha Condé, il faut nécessairement que qu’il rende compte par la justice. Nous, nous militons pour ça.

En Guinée ou devant une juridiction internationale ?

 

La Guinée doit s’assumer. Je ne suis pas de ceux qui pensent qu’il faut exporter nos élites ailleurs. C’est bien possible l’organiser au moment opportun. A ce stade, moi, je milite pour qu’Alpha Condé, son entourage et tous ceux qui nous ont conduit à cette situation, ils doivent de compte au peuple de Guinée. Il faut qu’ils rendent compte tout en respectant le droit, en respectant leurs dignités. La Guinée peut construire cela, certes il y a un agenda qu’il faut préparer dans ce sens-là, mais ce que je conseillerais, ce cela. Alpha Condé et son entourage doivent rendre compte au peuple de Guinée. Il faudrait que la juste soit au cœur de l’action.

Le colonel annonce des concertations pour dessiner les grands contours, les contours de la nouvelle transition, comment vous appréhendez ces concertations ? Pour vous quelle durée doit prendre ces concertations ? Est-ce que Vous serez intéressez à participer un gouvernement d’union national comme annoncé le CNRD ?

Il va de soi que les concertations se fasse parce qu’on n’est jamais suffisamment intelligent pour réfléchir pour tout le monde. On ne peut seul savoir qu’est-ce qui doit se faire, qu’est-ce qui doit se passer. Il faudrait fédérer les intelligences. Il faut définir un cadre le plus approprié et définir les nouvelles orientations. Le canevas de travail pour pouvoir engouffrer raison. Il faut savoir identifier les personnes selon des critères d’intégrité morale, des critères d’intégrité professionnels, des critères de patriotismes etc…

Les conseillers qu’ils auront autour de lui pourront les aider éventuellement à définir tout ceci. La question n’est pas personnelle. Nous sommes au service de notre pays. Et nous avons démontré que notre obsession n’est pas d’occuper une fonction ou une autre, sinon sous l’air Alpha Condé dans l’histoire de la Guinée, c’était le moment le plus facile de devenir ministre ou avoir des privilèges, parce qu’on sait la formule qu’il fallait utiliser, ça ne nous a pas intéressé. Nous n’étions pas tentés, ça prouve que notre objectif n’est pas celui d’avoir le privilège de l’Etat mais plutôt servir notre pays. Maintenant nous sommes des hommes politiques. Notre rôle ou notre responsabilité c’est d’agir à travers de mandats électifs et nominatifs pour faire en sorte que le pays aille de l’avant.

C’est pourquoi nous sommes intéressés à l’idée qu’on puisse mettre en place une machine électorale assez puissante pour faire en sorte que : ce soit les Guinéens qui élisent ceux qui vont les gouverner demain. Donc, ce n’est pas une question de personne. Je fais ce que j’ai à faire à la tête du MoDeL, qui est un parti politique en si peu de temps qui est en train de s’implanter, qui grandi. S’il y a des discussions dans ce sens-là, nous allons les examiner. Dans le cadre du FNDC bien entendu, nous sommes-là. Au moment où encore beaucoup de personnes disaient que le FNDC a échoué, beaucoup de personnes ont quitté le navire etc. Nous avons réactivé le flambeau ; nous avons dit que le combat politique est différent du commerce où il faut investir le matin et récolté le fruit le soir. Le FNDC a prouvé par la patience la persévérance, la détermination si on est convaincu de ce qu’on fait, il n’y a pas de raison de douter ou d’abandonner.

 Une synthèse d’Oumar Sidy Bah