Un mouvement des jeunes cadres du RPG-arc-en-ciel, parti au pouvoir, avait déclenché une fronde de protestation contre la nomination de certains cadres, considérés comme des militants de la 25ème heure, à des postes au sein du gouvernement. Les frondeurs exigeaient également le renouvellement des instances du parti.
Ce mouvement qui avait débuté depuis une dizaine de jours, a paralysé les activités du RPG-arc-en-ciel au point d’empêcher la tenue des assemblées générales hebdomadaires.
Toutefois, le week-end dernier le chef de l’Etat a pris langue avec les frondeurs au siège national de son parti, non sans faire certaines révélations.
Entre autres questions débattues, le déficit de concertation dénoncé par les frondeurs. Toute chose que le président a reconnue, l’a justifiant par les fausses rumeurs qui circulent au sein du RPG-arc-en-ciel.
«Si je dois recevoir Sylla en audience à la présidence, quelques minutes après, tout le monde en parle avant que je ne reçoive la personne…», a-t-il déploré.
Il a même rappelé la rumeur qui a couru sur l’éventuelle nomination de Tibou Kamara à un poste au sein du gouvernement. « On a dit partout que je veux nommer Tibou. Qui leur a dit ça ? Les gens ont raconté assez de choses sur les nominations. Ils ont élaboré une liste de noms ministrables et vous avez vu ce qui s’est passé », s’est-il étonné.
Plus loin, le président a indiqué avoir agi conformément au souhait du parti, qui lui aurait demandé de procéder au remplacement du directeur de cabinet de la présidence de la République, par quelqu’un d’autre. D’où la nomination de Dr Mamadou Ballo au poste de chef de cabinet. Mais, met-il garde, au cas où celui-ci n’agirait pas conformément aux vœux des militants, il se verrait évincer de son poste.
Le chef de l’Etat accuse par ailleurs les ministres du parti d’avoir ignoré les autres, lorsqu’ils étaient aux affaires. Selon lui, l’ouverture du RPG aux autres forces politiques, justifie par son ambition de construire son parti à l’image de l’ANC de Nelson Mandela.
Ben Youssef