Le ministre guinéen de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdoulaye Yéro Baldé a annoncé, jeudi, sa démission dans une lettre adressée au président de la République.
Dans sa lettre, M. Baldé justifie son départ du gouvernement par le fait qu'« aujourd’hui, force est de constater que les valeurs pour lesquelles notre parti a lutté sont reléguées au second plan. Les institutions et le tissu social qui constituent le socle d’une nation qui se veut forte sont fragilisés chaque jour d’avantage. La sérénité dans le fonctionnement de l’Etat est mise à rude épreuve, l’environnement n’est plus favorable à la conduite des affaires de l’Etat dans l’intérêt des populations et la crédibilité de nos actes s’effrite ».
A son avis, la vision était qu’Alpha Condé soit « le premier président à assurer non seulement une transition démocratique et pacifique du pouvoir en Guinée, mais aussi à garantir un climat de
paix et de stabilité politique dans notre pays. Nombreux parmi nous ont gardé cet espoir pendant longtemps».
« Je reste et demeure membre du RPG (au pouvoir) pour continuer à contribuer aux idéaux du parti », écrit-il dans sa lettre.
Cette démission d'un ministre guinéen (la troisième depuis l’annonce d’une modification constitutionnelle, après celles de Gassama Diaby du ministère de la Citoyenneté et Cheik Sakho de la Justice) intervenait à 72 heures de la tenue des élections législatives et du referendum sur la nouvelle constitution qui étaient initialement prévus le 1er mars.
Sadjo Diallo