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Honorable Cellou Baldé le député Uninominal de Labé s’est prononcé sur l’échec enregistré au niveau du baccalauréat unique, le BEPC et l’examen d’entrée en 7ème année. Il parle d’une éducation sacrifiée par la mauvaise gouvernance et de se fait souhaite que l’éducation soit repensée pour le bonheur du la guinée. Il l’a fait savoir dans une interview accordée à nos confrères de lynx.fm.   

Bonjour ! Quelle est votre analyse sur l’échec au Baccalauréat, le brevet, et l’examen d’entrée en 7ème année ?

Je crois que c’est la conséquence de la politique éducative dans notre pays. Le crédit alloué au système éducatif guinéen. Vous savez qu’il y a sur le plan mondial, sous régionale et Africaine, un seuil à ne pas dépasser le plan inférieur. Le crédit alloué au domaine de l’éducation, à la santé, en tout cas le secteur névralgique.

Et en Guinée, aujourd’hui c’est une éducation sacrifiée. Vous savez ces trois dernières années, il y a eu beaucoup de grèves, vous l’avez-vous-même signalé. Aujourd’hui beaucoup de nos compatriotes cherchent à envoyer leurs enfants au Sénégal, en Côte d’Ivoire pour étudier, parce qu’en Guinée ça n’étudie pas, c’est la pagaille. Quand vous ôtez trois (3) mois sur les huit (8) qu’on étudie dans l’année, mais il n’y a pas de sérieux !

Il y a également au niveau de l’encadrement, ce n’est pas le mérite qui est mis en avant parce que quand vous prenez ceux-là qui constituent les premières autorités du pays, quand vous

prenez au niveau de ministère l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, tout le monde sait, le ministre qui est là-bas, tout le monde connait son parcourt. Je crois que ce n’est pas étonnant, quand il y a ce taux d’échec.

De l’autres côté, il y a la politique utilisée par l’Etat, aujourd’hui l’Etat ne fait recourt aux Universités privées. Nous savons tous que le nombre de places est suffisamment limité, c’est ce qui fait que M. Ballaya a parlé de concourt comme si on a un nombre à prendre et le reste on s’en fou. Donc, je crois que tous ces problèmes réunis, c’est un peu la conséquence de tous ces problèmes qui font qu’il y a ce taux d’échec aujourd’hui dans notre pays.

Quelle conséquence pour le pays selon vous en tant qu’élu du peuple ?

D’abord il y a tout un découragement qui va arriver chez les jeunes élèves qui aspirent à être étudiant et continuer un cursus universitaire. Vous voyez toute la masse des jeunes qui s’embarque vers la méditerranée, je crois que l’une des conséquences de l’échec massif au niveau du Baccalauréat, c’est ce que nous sommes en train de vivre, parce que, la plupart des jeunes que vous retrouvez dans ces embarcations de fortunes sont des jeunes qui généralement ont échoué au Bac, qui n’ont pas d’autres perspectives dans le pays, qui n’arrive pas à trouver une issus pour avoir un boulot.

Et de l’autre côté par rapport aux études, l’Etat ne crée pas les conditions nécessaires ou bien l’Etat crée les conditions pour que les gens échouent, donc je crois que l’une des conséquences, c’est l’immigration clandestine et c’est aussi la délinquance dans nos quartiers, dans nos villes à l’intérieur du pays.

Vous êtes député à l’assemblée nationale, comment selon vous sauvez le système éducatif de notre pays ?

Non ! Mois pense qu’il faut le repenser clairement, il faut sortir de l’amateurisme, je crois que dans d’une république, dans un Etat qui se respecte, dans un pays qui veut aller de l’avant et se développer et qui veut former les générations futures, je crois qu’il y a des secteurs stratégiques qui ne doivent pas être sujet à d’autre considération.

Quand nous prenons aujourd’hui toute la sphère de l’administration guinéenne, ce sont des nominations politiques à outrance, tous les secteurs, mais il y a des secteurs qui doivent être épargner. Quand nous prenons l’éducation, quand nous prénoms la santé, ce sont des secteurs qui doivent être épargnés par ces nominations populistes et politiques. Au lieu de nommer des militants à des secteurs clés, il faut faire en sorte que ce soit des cadres compétents qui sont identifiés, sélectionnés et recrutés sur la base du mérite.

Et que l’Etat crée les conditions nécessaires pour pouvoir accueillir un nombre suffisant d’étudiants, des gens qui passent au baccalauréat, je crois qu’il faut repenser l’éducation dans notre pays, il faut d’abord au niveau de l’assemblée nationale en harmonie avec le gouvernement que le crédit alloué à ce secteur-là soit revu à la hausse pour permettre que toutes les dispositions soient prises pour que nous ayons une éducation de qualité.

Qu’est ce qui explique aujourd’hui la ruée de nos parents vers le Sénégal, vers la Côte d’Ivoire, vert d’autres pays ? Pourquoi pas la guinée ? Nous, nous ne pouvons pas créer ici les conditions pour que nos enfants puissent étudier ici correctement. Je crois que nous pouvons le faire, il y a un problème de volonté politique, il y a un problème de gouvernance dans notre pays.

Transcrit par : Oumou Koultoumi Bah