Dans un entretien qu’il a accordé à nos confrères de la radio espace Fm, en ce début de semaine, le président du parti Model, Aliou Bah a fustigé l’attitude de gouvernement d’Alpha Condé qui a conduit à l’arrestation des militants anti 3ème mandat, et rappelle ensuite au pouvoir que la Guinée sera débarrassée de tous-ceux qui veulent mettre « le chao dans ce pays-là. » Interview.
L’arrestation de Foniké Manguet et Sékou Koundouno, vou étiez de la partie Qu’est ce qui s’est réellement passé ?
C’est d’abord quelque chose d’inacceptable, mais cela ne nous surprend pas parce que tout simplement tous ceux qui se sont engagés dans cette lutte républicaine s’attendent vis-à-vis de ce pouvoir à des arrestations à des emprisonnements, des assassinats et tout ce qui peut arriver actuellement, cela ne nous distrait pas parce que nous sommes convaincus de la noblesse de la lutte que nous sommes en train de mener. C’est pour la république, ce n’est pas pour un individu, ce n’est pas contre un individu.
Alors il se trouve qu’avant-hier, nous avons été informé de l’arrestation de d’Oumar Sylla (Foniké Manguet) et qui a été suivi par l’arrestation de M. Sékou Koundouno. Nous avons tenu des discussions et les avocats sont allés aux informations et ils ont été relâchés hier. Il y a des T-shirts qui ont été subtilisés par la police. Et la plainte a été porté pour éventuellement que les T-shirts soient restitués parce qu’il se peut que cela obéisse à un agenda que nous ne maitrisons pas.
On peut faire porter à des gens qui peuvent faire des subversions et que cela soit attribué à la FNDC. Ce qui est à retenir, c’est que le FNDC est en train de constituer un véritable contrepouvoir dont les Guinéens avaient besoin pour freiner l’allure du régime actuel, cette allure qui vise à nous imposer une
nouvelle dictature. Alpha Condé a manœuvré pour anéantir le contre-pouvoir institutionnel, il a affaibli l’assemblée national par le fait qu’on organise pas les élections ; affaiblir la cour constitutionnelle à domestiquer c’est ce qui est arrivée. Ils ont tout fait pour caricaturer l’opposition, communautarisée sa lutte et l’affaiblir en créant la division.
Mais ce qu’il ne prévoyait pas justement, c’est ces guinéens qui peuvent au-delà de leurs appartenances politiques ethniques et sociales peuvent faire un regain de conscience et une prise de conscience collectives pour dire en fin que c’est la nation qui est menacé, c’est une menace existentielle qui pèse en chacun de nous. Aujourd’hui chaque guinée évalue cette situation en fonction de son propre avenir.
On se rend compte que la dictature qui est en projet qui risque d’engloutir, d’anéantir ou affaiblir tous ceux qui voudraient avancer, et c’est ce qui fait que le FNDC trouve toute sa légitimité en soit, elle est assez représentative de toutes les sensibilités de la nation et elle constitue un véritable contre-pouvoir et le régime d’Alpha Condé voudrait l’anéantir à tout prix par la violence parce qu’ils ont utilisé les arguments politiques et juridiques, on a compris que ce projet de nouvelle constitution c’est de la forfaiture, c’est un projet de coup d’Etat civile, et cela n’est pas inscrit dans nos textes de loi.
On nous apprend que lors du l’interrogatoire on leur avait demandé la source de leurs financements, est-ce que selon vous cette démarche de la police est-elle justifiée. Comment voyez-vous toutes ces menaces du gouvernement ou de l’Etat contre le FNDC surtout ?
Si l’Etat a besoin de l’explication par rapport à un citoyen ou à une organisation, la meilleure façon de procéder c’est de l’envoyer une correspondance, on n’a pas besoin de kidnapper les gens en pleine journée pour leur demander comment vous vous financez. D’abord la méthode elle à récuser, deuxièmes la question de financement de FNDC, est une invention de l’Etat pour faire la diversion, nous n’avons de problème par rapport à ça. Comme toute personne de mutualisations des efforts et concertations des énergies pour atteindre un objectif visé, ce sont les membres de la plateforme qui se concertent, qui se cotisent. Chaque responsable, chaque organisation politique ou sociale au sein de FNDC à son représentant au nouveau de l’organe de pilotage.
Le Model cotise quand il y a des activités, nous vendons des T-shirts et justement ce sont ces T-shirts là qu’on a pris, et nous faisons appeler au bonne volonté comme toute plateforme, et le FNDC contrairement à ce que j’entendrais souvent, ce n’est pas une association, c’est plutôt une plateforme ou des organisations de la société civile, des partis politiques, des organisations de jeunesses, des associations syndicales se regroupent pour face à un même obstacle qui est un obstacle par rapport à l’évolution démocratique de notre pays, quand c’est comme ça, c’est à l’image des forces vives.
Donc à ce niveau là quand j’entends certains dire : nous voudrons prendre une décision pour dissoudre et tout ça. Le FNDC n’a présenté aucun document, comme quoi : il demande un statu, un règlement intérieur. Et quand c’est le camp de ceux qui dilapident les ressources publics, l’argent qui appartient à tout le monde : les ministres, les préfets, les sous-préfets, les gouverneurs, les directeurs nationaux qui font de la propagande sur l’ensemble du territoire national avec les moyens de l’Etat, l’utilisant l’administration. L’argent qu’on décaisse à la banque centrale, tout ça n’indigne pas les gens. C’est ceux-là qui pensent que nous, nous allons leur donner ou nous soumettre à leur desiderata, ils se trompent.
Le FNDC se finance sous la base de la cotisation de tous ceux qui se reconnaissent à la plateforme, chacun y apporte une contribution et on mène nos activités, c’est aussi simple que ça.
Vous savez le pouvoir d’Alpha Condé a été construit sur la mensonge et sur la manipulation, ce n’est pas un secret, inventer des faux documents, on a vu des fuites sur les réseaux sociaux, ça n’a pas de sens pour nous, c’est un faux débat. Le financement de FNDC quand il y a une activité chacun est sollicité à la dimension de ses moyens.
Comment vous réagissez à ce propos du préfet de Kérouané qui demande à ses populations de chasser les anti 3ème Mandat qu’il considère comme étant les ennemis du peuple ?
Voilà ! c’est lui qui est un ennemi de la république ce n’est pas la vocation d’un préfet, il n’est pas dans son rôle. Chasser un guinéen d’une circonscription. Au nom du quoi ? Voilà des gens qui sont en train de mettre la Guinée en difficulté ; heureusement nous sommes en train de les répertoriés au fur et à mesure parce qu’ils doivent comprendre que la Guinée appartient à tous les Guinéens.
Je suis revenu de la Bruxelles la semaine dernière, nous avons été à l’Union Européenne, nous avons déposé un mémorandum que nous avons défendu, nous avons déposé la liste des 35 imposteurs dont on a parlé avec des documents à la-puis, il y a des captures, de prises de positions, il y a des activités qu’ils font sur le terrain, ceux-là, ils sont répertoriés. Rassurez-vous que : la Guinée dont on rêve ce n’est pas que de régler les problèmes aujourd’hui, ce qui s’est passé…. C’est parce qu’il y a eu culture de l’impunité de par le passer que certains continuent de cette façon. La Guinée sera débarrassée de tous-ceux qui veulent mettre le chaos dans ce pays-là.
Certains leaders n’étaient d’accord avec l’idée de faire une liste ; c’est le cas du président de l’UFR, de Bah Oury, et tant d’autres. Est-ce qu’il y a eu un débat autour de cette question ?
Evidemment ! on ne peut pas se permettre d’une telle légèreté, tout ceux qui ont été cités, vous avez vu comment ils ont réagi, eux-mêmes ils ne se sentent pas à l’aise. Tous ceux qui ont été cités d’une manière ou d’une autre sur le terrain, il y a des éléments de preuves de leurs participations contre eux, il ne suffit pas de dire : je ne suis pas dedans. Nous, nous ne sommes pas là pour nous laisser distraire par les propos 08, 46de… s’ils ont envie de justifier qu’ils n’étaient dedans qu’ils n’ont cas fournir des preuves mais en attendant, nous sommes serein.
Ces listes, ce sont des listes qui ont été établis de façons responsables, et tous ceux qui figures sur cette liste sont connus des Guinéens. Aujourd’hui, remarquer pourquoi les promoteurs de trois mandats se font accompagner pas des escadrons de polices des gendarmeries sur le terrain. S’ils sont d’accord avec le peuple de Guinée, ils n’ont cas sortir comme nous, ils n’ont cas allé voir les jeunes dans les quartiers comme nous. C’est parce qu’ils savent que c’est un forcing qu’ils ont en train de faire. Ils ne peuvent pas avoir la sérénité.
Demandez à un ministre d’Alpha Condé de faire comme moi, d’aller dans un quartier faire la promotion de troisième mandat, il ne le fera pas, il va mobiliser un escadron de gendarmerie, toute la police pour sa sécurité. Si on a confiance à ce qu’on fait, est-ce qu’on a peur au tant ? La peur a changé de camps, et ceux qui doivent comprendre cela. C’est le bon moment d’ailleurs parce que s’ils ne le comprennent pas maintenant, ils le comprendront à leur détriment.
Une synthèse d’Alpha Amadou Diallo