Dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 novembre, la quiétude de Timbi Touni, dans la préfecture de Pita, a été brutalement rompue. Des hommes armés ont pris d’assaut une boutique familiale, blessant par balle son propriétaire avant de s’enfuir avec plus de 100 millions de francs guinéens. Une attaque qui, au-delà du drame humain, pose une nouvelle fois la question lancinante de l’insécurité dans cette région.
Le témoignage glaçant d’un proche du commerçant, recueilli par nos confrères de « lerenifleur224 », en dit long sur la violence des faits. « Effectivement, ils ont attaqué la boutique de mon oncle aux environs de 3 heures du matin. Des hommes armés ont tiré sur son pied et pris plus de 100 millions de francs. Mon oncle est actuellement à l’hôpital, mais ils ont tout emporté et étaient bien armés. Ce n’est que le matin que nous avons découvert l’attaque, car nous dormons dans les chambres situées derrière la boutique, où mon oncle passait la nuit. » Une scène qui illustre une fois encore la vulnérabilité des habitants, laissés à eux-mêmes face à la recrudescence des actes criminels.
Ce nouveau drame n’est pas un cas isolé. Il est le dernier en date d’une longue série d’attaques armées, malgré des annonces répétées du renforcement de la présence des forces de sécurité. Mais sur le terrain, le sentiment d’insécurité demeure palpable, creusant chaque jour davantage le fossé entre les promesses des autorités et la réalité subie par les citoyens.
Il est grand temps d’aller au-delà des discours. La sécurité ne peut rester un simple engagement théorique. La population de Timbi Touni, comme tant d’autres régions touchées par ces violences, mérite des réponses concrètes, une justice effective et un dispositif de sécurité capable de dissuader ces criminels sans scrupules. Laisser perdurer cette situation revient à abandonner les citoyens à une peur quotidienne, à voir s’effriter davantage le tissu social déjà fragilisé par tant d’années d’instabilité.
Les autorités sont au pied du mur : le temps de la réaction forte, coordonnée, est venu. Rétablir la paix, protéger les vies et les biens doivent devenir des priorités effectives et tangibles. Pour que l’angoisse des nuits tourmentées cède enfin la place à la sérénité.
Alpha Amadou Diallo