C’est un lundi matin du 4 novembre 2024, un moment que la Basse Guinée redoutait mais qu’elle se doit de célébrer avec dignité. Les premières lueurs du jour éclairent les rues, et déjà, un silence solennel enveloppe la région, comme pour marquer l'importance de ce jour d’adieu. Le Kountiguigbé, El Hadj Almamy Sekhouna Soumah, ce patriarche dont la sagesse et l'engagement envers son peuple ont marqué les mémoires, s’en est allé. Les préparatifs se font avec soin, car chacun sait qu'il ne s'agit pas seulement de dire adieu à un homme, mais de saluer une légende vivante de la culture et des traditions de la Basse Guinée.
Dès l’aube, la capitale s’anime avec une foule de proches, amis et admirateurs qui convergent vers le Palais du Peuple, où est organisé un grand symposium en l’honneur de ce "Baobab", comme le surnommait affectueusement son peuple. Entre 8h et 10h, des discours émus, des témoignages poignants et des chants traditionnels retentissent, rappelant la force et la générosité de cet homme qui a tant marqué la Guinée. Les récits se succèdent, chacun apportant un éclairage unique sur la vie et les valeurs de cet homme, véritable monument de la Basse Côte.
Puis, à 10h, le moment arrive. Le cortège funèbre quitte le Palais du Peuple pour Tanènè Bouramayah, le lieu de repos éternel choisi pour l’illustre Kountiguigbé. La procession avance lentement, dans le respect et le recueillement, accompagnée des chants traditionnels qui rappellent la grandeur et la bienveillance de celui que la Guinée considère comme l'un de ses fils les plus précieux.
À 14h, après la prière, la terre de Tanènè Bouramayah accueillera le corps d’El Hadj Sekhouna Soumah, scellant un dernier adieu.
Sibé Fofana et Idrissa Sylla chargé à la communication chez le Kountiguigbé