Les services du FMI concluent une mission de revue en Guinée
Communiqué de presse n° 15/197
7 mai 2015
« Une mission du FMI conduite par M. Abdoul Aziz Wane a visité Conakry du 23 avril au 8 mai 2015afin de mener les discussions sur la sixième revue du programme appuyé par un accord dans le cadre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC)i, qui a été approuvée par le conseil d’administration du FMI le 24 février 2012 pour un montant de 128,52 millions de DTS (environ 198 millions de dollars EU) (voir Communiqué de presse No. 12/57). La mission a rencontré le ministre d’état chargé de l’économie et des finances Mohamed Diaré, le gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée Louncény Nabé, le ministre du plan Sékou Traoré, le ministre délégué au budget Ansoumane Condé, ainsi que d’autres hauts responsables du gouvernement et l’association professionnelle des banques. Les discussions se sont concentrées sur les développements économiques récents, les perspectives de croissance, et la mise en œuvre des politiques, ainsi que sur les politiques et réformes structurelles pour 2015 ».
À la conclusion de la mission, M. Wane a fait la déclaration suivante :
« Les autorités guinéennes et les services du FMI ont fait des progrès vers un accord de principe sur un ensemble de politiques qui, soumises à l’approbation de la direction et du conseil d’administration du FMI, pourraient être appuyées par le septième décaissement sous l’accord de la FEC de 18.36 millions de DTS (environ 26 millions de dollars EU). La réunion du conseil d’administration est prévue en fin juin 2015 ».
« En 2014, la Guinée a été frappée par l’épidémie Ebola qui a fait de nombreuses victimes et infligé un lourd tribut à l’économie. En conséquence, la croissance économique a ralenti à 1,1 pour cent, en dépit d’une solide croissance de la production agricole. La stabilité macroéconomique a été maintenue grâce aux politiques économiques saines du gouvernement et un soutien international accru pour lutter contre l’épidémie Ebola. L’inflation a continué de décroître, atteignant 8,5 pour cent en mars 2015, et les réserves internationales de la banque centrale sont demeurées à des niveaux prudents. Le franc guinéen s’est légèrement déprécié par rapport au dollar EU, mais s’est renforcé par rapport à l’euro. Tous les critères de performance et les objectifs indicatifs à fin 2014 dans le cadre de l’accord FEC ont été atteints. Cependant plusieurs objectifs indicatifs à fin mars 2015 n’ont pu être atteints, du fait de pressions budgétaires supplémentaires ».
« Les autorités continuent la mise en œuvre de l’agenda des réformes structurelles, mais des difficultés pour assurer l’assistance technique ont ralenti le rythme des réformes. Elles demeurent attachées à l’agenda des réformes appuyées par la FEC destinées à renforcer la gestion financière publique, à améliorer le climat des affaires, la productivité du secteur publique, à renforcer le secteur de l’électricité, et à finaliser la transformation de l’environnement institutionnel et juridique du secteur minier. La mission se félicite de l’adoption du projet de loi sur les entreprises publiques qui permettra de contrôler les risques budgétaires ».
« Cette année sera également difficile pour l’économie Guinéenne du fait de l’épidémie Ebola qui n’est toujours pas entièrement sous contrôle, de la baisse significative des prix des matières premières, et de l’incertitude liée à l’organisation des élections présidentielles. Nous projetons une croissance nulle en 2015 ».
« Les autorités ont pour objectif de maintenir l’inflation en dessous de 10 pour cent et les réserves à environ 3 mois des importations. Elles ont également l’intention de maintenir un programme d’investissement public ambitieux pour soutenir la croissance et améliorer les conditions de vie. Toutefois, l’augmentation récente des salaires du secteur public et la réduction significative des prix de l’essence à la pompe vont compliquer la réalisation de ces objectifs. La mission encourage les autorités à appliquer le mécanisme de flexibilité des prix des produits pétroliers à la pompe et à prendre des mesures d’amélioration des recettes fiscales pour compenser partiellement l’impact de l’épidémie d’Ebola sur la mobilisation des recettes et à améliorer la transparence de son programme d’investissement public. La mission a signalé l’importance d’un appui financier supplémentaire de la communauté internationale afin d’accompagner les efforts d’ajustement des autorités et les dépenses prioritaires essentielles ».
« L’équipe du FMI remercie les autorités pour leur hospitalité et les discussions constructives. La mission voudrait exprimer sa compassion pour le lourd tribut en vies humaines causé par le virus Ebola ; la récente baisse des nouveaux cas permet d’espérer que l’épidémie sera bientôt éradiquée ».
i La FEC est le principal outil dont dispose le FMI pour apporter un soutien financier à moyen terme aux pays à faible revenu. Le taux d'intérêt des financements accordés au titre de la FEC est de zéro pour cent, avec un différé d’amortissement de cinq ans et demi et une échéance maximale de 10 ans.
DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI
Relations publiques |
|
Relations avec les médias |
||
Courriel : |
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. |
Courriel : |
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. |
|
Télécopie : |
202-623-6220 |
Télécopie : |
202-623-7100 |
Source : https://www.imf.org/external/french/np/sec/pr/2015/pr15197f.htm