La préfecture de Boké a été, ces dernières semaines, au cœur des polémiques relatives à une tentative de détournement de 634 millions et de huit (08) milliards de francs guinéens.
C’est à cette fin qu’une mission de la Direction Nationale des Impôt (DNI) séjourne actuellement dans la préfecture de Boké pour éclairer la lanterne des uns et des autres sur la question qui fait couler tant de salives et d’ancres.
Conduite par le directeur national Adjoint des Impôts, Michel Bémy, la mission a conféré, samedi, 14 janvier 2017, avec les autorités locales, présidents des Délégations Spéciales (DS) des Communes Rurales (CR) de Kamsar, Kolaboui et Sangarédi.
Au cours des débats houleux, il a été révélé que le montant de 634 millions de francs guinéens est le fruit d’un contrat passé entre la Société des Compagnies des Bauxites de Guinée (CBG) et la Société Fluor.
«Cette somme payée au Trésorier préfectoral de Boké au compte du droit d’enregistrement, est un impôt de l’Etat. Il n’appartient ni au Gouvernorat, ni à la préfecture, ni à la commune comme le pensent certains.Les papiers règlementaires en font foi», a fait comprendre Michel Bémy.
Parlant des huit (08) autres milliards, sources de polémiques, d’altercations et de confusions au niveau de la DS de la Commune Urbaine (CU) de Boké, l’enquêteur Daouda Diané a fait savoir, que ce montant est un manque à gagner.
«C’est-à-dire, montant payé et quittancé en amont par les sociétés minières évoluant à Boké, et en aval ce qui reste à recouvrer, autrement dit, montant payé mais pas arrivé à destination (dans la caisse). Il faut donc reclasser le montant qui reste à payer par la CBG», a expliqué M. Diané.
Ainsi donc, la tentative de détournement de 634 millions et 08 milliards de francs guinéens soulevée par l’ex-président de la DS de la CU de Boké, Modibo Fofana, semble définitivement close.
AGP