Siguiri, 12 fév (AGP)- A Siguiri, l’heure est à l’application du décret portant interdiction du ‘’colorant soudan4’’ dans la commercialisation de l’huile de palme en République de Guinée.
Sur le terrain, les effectifs de la Direction Préfectorale du Commerce (DPC), de l’Office de Contrôle de Qualité (OCQ), ceux des services frontaliers de sécurité et de l’Antenne de la Chambre de Commerce (ACC) qui, en synergie d’action, sensibilisent sur les conséquences liées à cette pratique, notamment la propriété cancérigène du soudan4, motif pour le quel, l’huile de palme de Guinée est rejeter sur le marché international.
Le processus de mise en œuvre dudit décret a commencé par la formation, sur place, d’un groupe de formateurs locaux, dont le directeur préfectoral du Commerce de Siguiri, Samba Sangaré, qui assure la coordination des activités de sensibilisation, et des représentants de l’administration pour d’éventuelles mesures de répressions.
C’est une mission du Ministère du Commerce, qui a assuré cette formation et la mise en route des activités de sensibilisation, avec à sa tête le coordinateur national du projet, Cadre Institut Renforcé (CIR), Ansoumane Bérété.
Pour mener à bien ce programme de sensibilisation, le directeur préfectoral du Commerce de Siguiri, Samba Sangaré et ses collaborateurs ont expliqué le contenu de la lettre de motivation de ce décret conçu par son département pour lutter contre l’utilisation du ‘’colorant soudan4’’ dans la commercialisation de l’huile palme ou huile rouge, un produit réputé cancérigène, dont l’usage est à l’origine du rejet de l’huile de palme de Guinée sur le marché international.
Selon les informations contenues dans cette lettre, rapportée par Samba Sangaré, l’huile de palme est l’un des produits agricoles pour lesquels, la République de Guinée a gardé une capacité historique et dispose encore d’un potentiel important.
Dans les années 1970 et 1980, précise ce document, les exportations du pays ont dépassé les cent mille tonnes d’huile de palme, attestant ainsi l’importance de ce produit dans l’économie guinéenne en termes de revenu et d’emploi. D’où la nécessité de garantir ses qualités naturelles, dont dépend la santé des milliers de consommateurs, la mise en confiance de la clientèle étrangère, toute chose concurrente à accroitre son impact sur l’économie nationale.
Situé loin des zones de productions que sont la Forêt et la Basse Guinée, la préfecture de Siguiri mérite cependant une attention particulière dans ce programme de sensibilisation, et pour cause, l’importance de la demande en huile de palme et du faite qu’elle constitue une destination privilégié du ‘’colorant soudan4’’ qui inonde les marchés en provenance du grand marché malien.
AGP/12/02/016 ADC/MKC/FDF/ST