C’est un communiqué qui vient une fois de plus illustrer la nécessaire prudence à propos des annonces concernant la fin de l’épidémie sans précédent de virus Ebola. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé, vendredi 15 janvier, la présence d’un nouveau cas en Sierra Leone.
La veille, l’institution avait annoncé l’arrêt de la transmission de cette fièvre hémorragique au Liberia, le dernier pays où un cas avait été détecté en novembre.
Des responsables sanitaires sierra-léonais, des membres de l’OMS et des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont été dépêchés jeudi pour conduire des investigations « poussées » sur ce nouveau cas suspect dans la ville de Magburaka, dans le district de Tonkolili.
Selon un haut responsable du ministère de la santé, la victime est une étudiante – la date de sa mort n’a pas été précisée –, et un prélèvement initial effectuée sur sa dépouille s’est révélé positif au virus Ebola.
Très peu d’informations ont été communiquées sur la jeune femme. Les autorités ont simplement rapporté qu’elle était tombée malade dans le village de Baomoi Luma, dans le district de Kambia, près de la frontière avec la Guinée, puis qu’elle a été transportée par voie terrestre à Magburaka, où elle est morte. Elle vivait habituellement dans une autre ville, Lunsar, dans le district de Port Loko.
L’épidémie d’Ebola, partie en décembre 2013 de Guinée, s’était ensuite propagée au Liberia et en Sierra Leone, trois Etats limitrophes. En deux ans, elle a gagné dix pays, dont l’Espagne et les Etats-Unis, provoquant officiellement 11 315 morts pour 28 637 cas recensés, dont plus de 99 % en Afrique de l’Ouest.
Le Liberia a atteint jeudi son 42e jour ? deux fois la durée maximale d’incubation ? sans nouveau cas depuis le second test négatif effectué sur le dernier patient connu. Auparavant, la fin de l’épidémie avait été déclarée le 7 novembre en Sierra Leone ; et en Guinée, le 29 décembre.
AFP