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L’ONG Médecins Sans Frontières (MSF), a tiré la sonnette d’alarme ce mardi à Conakry, sur la baisse des financements pour la lutte contre le VIH/SIDA et la tuberculose en Guinée.

Selon Dr Christine Bismansha, coordinatrice du projet VIH de MSF à Conakry, les lacunes dans la réponse au VIH sont « malheureusement présentes » à tous les niveaux.

« La chaîne d’approvisionnement en médicaments essentiels est extrêmement faible, entrainant des ruptures parfois sévères dans de nombreux centres du pays. Les tests de charge virale ne sont souvent pas disponibles et les services de prévention de la transmission de la mère à l’enfant restent un défi majeur », a-t-elle indiqué devant les journalistes, tout en soulignant qu’en

Guinée « seul 65% des personnes vivant avec le VIH connaissent  leur statut ».

Abondant dans le même sens, Arnaud Badinier, chef de mission de MSF à Conakry ajoute que la lutte contre le VIH en Guinée accuse « un grand retard » par rapport au reste du continent africain. « En 2010 et 2016, le nombre de nouveaux  cas du VIH en Guinée n’a diminué que de 5% alors que la région de l’Afrique de l’Ouest et centrale enregistrait une baisse de 12%. Durant cette même période les décès ont augmenté de 7% en Guinée alors qu’ils ont diminué de 27% dans la région et 37% dans le reste de l’Afrique », a-t-il fait savoir.

En ce qui concerne la tuberculose, Arnaud Badinier déclare que le taux de décès  dû à la tuberculose a augmenté de 4% l’année passée contre une diminution de 5% en Afrique de l’Ouest et Centrale.

Sadjo Diallo