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D'après plusieurs médias, le milliardaire américain Donald Trump a remporté le caucus républicain du Nevada avec une large avance sur ses rivaux Ted Cruz et Marco Rubio. La chaîne CNN donne Donald Trump à 46,2% des votes des sympathisants républicains, suivi par Ted Cruz et Marco Rubio au coude à coude.

Voilà une victoire sans surprise pour Donald Trump au Nevada, sa troisième d’affilée en quelques semaines après le New Hampshire et la Caroline du sud. C’est un succès impressionnant avec 46,2% des voix, Marco Rubio qui vient en second, a obtenu 24,2% des votes, suivi par Ted Cruz avec environ 20%. En termes de délégués, Trump distance aussi les autres : il totalise maintenant 68 délégués. Certes il est encore loin des quelque 1 200 dont il a besoin pour décrocher l’investiture, mais c’est mieux que Rubio qui n’en a que 11 et Cruz, 9. Et il devrait faire une riche moisson lors du Super Tuesday du 1er mars, qui est maintenant le prochain grand rendez-vous, et aussi le prochain champ de bataille avec une douzaine d’Etats – dont beaucoup du sud – qui votent.

Qui peut encore lui barrer la route ?

Au train où Donald Trump fonce, ce sera de plus en plus difficile pour ses opposants, car le temps commence à leur manquer. Mais ils font tout pour essayer de faire tomber le milliardaire de son piédestal. Marco Rubio veut être celui qui unit la droite et le centre alors que Ted Cruz se veut le seul vrai conservateur et accuse Trump d’être un progressiste.

Rubio bénéficie du retrait de Jeb Bush dont les partisans commencent à se rallier à lui, mais son problème, c’est que, jusqu’à présent, il n’a jamais remporté une seule victoire, se contentant souvent d’une 2e ou 3e place. Et le Super Tuesday ne lui offre guère d’occasions. Il lui faut espérer au moins gagner dans son propre Etat – la Floride – mais ce ne sera pas avant le 15 mars. Tant que Rubio et Cruz seront toujours en compétition, que l’un n’aura pas écrasé l’autre, Trump tirera les marrons du feu.

Les républicains résignés face à Trump ?

Et il sera difficile de refuser l'investiture à Donald Trump si l'homme obtient le nombre de délégués nécessaires. On voit d'ailleurs un nombre croissant de républicains résignés à voir le milliardaire les représenter face au ou à la candidate démocrate – très vraisemblablement Hillary Clinton - en novembre 2016.

Le leadership republicain est très inquiet car il craint que la Maison Blanche lui échappe si Trump est son candidat, car, s’il est très populaire auprès des républicains les plus motivés qui votent dans les primaires et les caucus, nombreux sont les modérés qui n’ont aucune intention de voter pour lui. Par ailleurs, il compte assez peu de partisans parmi les indépendants, qui, dans une élection présidentielle font toute la différence. Reste une inconnue, la possibilité de voir Michael Bloomberg se lancer dans la course sous l’étiquette indépendante.

 

RFI