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Depuis Bakou, les délégués et les ONG participant à la conférence sur le climat de l'ONU ont salué certaines avancées concernant la finance climatique, telles qu'elles sont mentionnées dans la déclaration finale des dirigeants du G20, adoptée lors de leur réunion à Rio dans la nuit de lundi à mardi. Cependant, ces progrès sont jugés insuffisants et ne traduisent pas une véritable impulsion décisive.

À Bakou, les délégués et les ONG ont exprimé clairement leur déception face à l'absence d'engagement pour accélérer la transition énergétique, notamment en ce qui concerne l'abandon des énergies fossiles. Cette notion, qui figurait comme un acquis lors de la COP28 à Dubaï l'an dernier, a été omise dans la déclaration de Rio.

Dans cette déclaration, les dirigeants du G20 ont appelé à une augmentation des financements et des investissements publics et privés en faveur du climat dans les pays en développement. Ils ont également évoqué la possibilité de collaborer pour taxer les super-riches.

Les réactions ont été partagées. Le président du groupe de négociations représentant la majorité des pays en développement (G77+Chine), Adonia Ayebare, a salué l'appel du G20 à accroître la finance climatique de manière substantielle, soulignant qu'il s'agissait d'une avancée importante. Toutefois, il a déploré que le communiqué ne précise pas que ces financements doivent provenir de sources publiques, comme les prêts à taux préférentiels ou les subventions, une demande claire de sa part. Pour lui, la déclaration reste un pas en avant, mais il estime qu'elle doit être davantage détaillée pour avoir un véritable impact à Bakou.

Mohamed Adow, de l'organisation de réflexion Powershift Africa, a jugé que le G20 avait envoyé un signal financier positif, reconnaissant la nécessité d'un financement accru pour les pays en développement. Cependant, il a souligné que les signaux politiques nécessaires à une transition énergétique efficace manquaient toujours.

Rebecca Thissen, de Climate Action Network, a critiqué la déclaration du G20, estimant qu'elle ne comportait pas les indications politiques cruciales pour la COP29. En effet, le texte se contente de mentionner que les négociations financières devront aboutir à un « succès » pour le nouvel objectif quantifié collectif à Bakou, mais sans fournir de chiffres précis.

Source : RFI