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Le 11 novembre 2024, la petite localité de Boulbinet s’est parée de solennité pour rendre hommage aux héros de la Grande Guerre. Ce jour-là, l’histoire s’est rappelée à tous, avec une cérémonie empreinte de respect et de gratitude pour les sacrifices des anciens combattants. Un vent de mémoire a soufflé sur le cimetière de Boulbinet, là où reposent de nombreux soldats tombés au champ d’honneur. Sous l’égide du Général David Haba, chef de cabinet du ministère de la Défense nationale, et en présence de l’ambassadeur de France en Guinée et en Sierra Leone, Son Excellence Monsieur Luc Brouillard, la cérémonie a réuni une foule d'autorités militaires, de diplomates et de citoyens désireux de rendre hommage aux martyrs de la Première Guerre mondiale.

Des élèves des écoles primaires Frederico Mayor de Boulbinet et du Lycée Français Albert Camus ont ouvert la commémoration en interprétant les hymnes nationaux de la Guinée et de la France, une touche d’émotion marquant le début de cette journée symbolique. Le silence a enveloppé le cimetière lorsque des gerbes de fleurs ont été déposées, un acte de reconnaissance solennelle envers ceux qui, venus d'Afrique et de France, ont sacrifié leur vie pour la liberté.

Les autorités présentes, dont les ambassadeurs de France, du Royaume-Uni, et de l'Union européenne, ont honoré la mémoire des soldats en dépôt de fleurs, tandis que l’ambassadeur français a annoncé des donations significatives en soutien aux anciens combattants guinéens. La première, composée de médicaments et de matériel médical d'une valeur de 121 millions de francs guinéens, a été destinée au dispensaire de la Direction générale des pensions militaires. Une seconde donation, d’une valeur de 7,5 millions de francs guinéens, a été consacrée à la fourniture de matériel informatique et de bureau pour faciliter la gestion administrative de l’Union nationale des anciens combattants. Mais c’est surtout l’annonce d’une aide supplémentaire de 100 millions de francs guinéens, destinée aux veuves et anciens combattants les plus vulnérables, qui a marqué les esprits, témoignant de l’engagement inébranlable de la France envers ceux qui ont porté les armes pour la paix.

Dans son discours, la Directrice générale des pensions militaires et des anciens combattants, la Générale Fatoumata Yari Sylla, a rappelé l’importance historique de cette journée. Elle a souligné le sacrifice de 130 000 soldats africains, connus sous le nom de « tirailleurs sénégalais », qui ont combattu aux côtés des Alliés. Parmi eux, près de 30 000 ont trouvé la mort. Pour elle, cette commémoration n’est pas qu’une simple évocation du passé, mais un moment d'introspection collective, une occasion de se souvenir des valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité pour lesquelles ces hommes se sont battus.

Le chef de cabinet du ministère de la Défense nationale, dans ses mots, a insisté sur la gratitude infinie envers ces hommes, en particulier ceux qui ont pris part aux deux guerres mondiales. Cette cérémonie, a-t-il expliqué, est un acte de reconnaissance pour la liberté retrouvée grâce à leur courage, et un hommage à la dignité humaine qu’ils ont défendue.

À travers ces gestes et ces paroles, la commémoration du 11 novembre 2024 a offert à la Guinée, ainsi qu’à tous ceux présents, l’occasion de réfléchir sur le devoir de mémoire et sur l’importance de garder vivant le souvenir de ceux qui ont donné leur vie pour un monde meilleur. Des actions concrètes, comme les donations et les aides aux anciens combattants, symbolisent cet engagement indéfectible envers les héros de la Grande Guerre.

Aziz et Kamano