Dans la nuit obscure qui enveloppait Boké, un drame silencieux se préparait. C’était une nuit paisible, comme tant d’autres, mais ce calme ne durerait pas. Aux premières heures du lundi 21 octobre 2024, des flammes, dansantes et voraces, s'élevaient soudainement du bâtiment abritant la Direction préfectorale de l'Habitat. Ce qui était autrefois un lieu de travail ordonné, se transformait en un véritable brasier, détruisant sur son passage des documents essentiels, témoins silencieux d'années de labeur.
Le bureau des chargés d'études, cœur névralgique de la direction, fut la première victime. Les flammes, impitoyables, dévoraient tout sur leur passage : un ordinateur portable HP, trois imprimantes, et même un climatiseur, tous réduits en cendres. Mais au-delà des équipements, ce sont des documents d'une valeur inestimable qui se volatilisèrent en fumée. Parmi eux, des plans cadastraux, des plans de masse, des archives stratégiques. Chaque papier brûlé représentait un morceau de l’histoire administrative, maintenant perdu à jamais.
Les habitants de Boké, accourus sur les lieux, assistaient impuissants à ce désastre. Une question brûlait sur toutes les lèvres : comment un tel incident avait-il pu se produire ? Les premières informations, encore fragiles, pointaient vers un court-circuit, mais rien n'était encore certain. Une enquête fut aussitôt ouverte, cherchant à percer les mystères de cette nuit tragique.
Les cendres, quant à elles, portaient déjà en elles un silence lourd, celui des dossiers perdus, des projets retardés, des efforts effacés par la furie des flammes.
Amadou Diallo